EÑVORENN BANALEG

Bannalec, il y a 100 ans

1933

JANVIER

6 janvier (L'Union Agricole et Maritime)
Mendicité choquante : On nous écrit avec prière d'insérer : Il est d'anciennes coutumes qui ont leurs charmes, de vieilles traditions respectées parce qu'elles sont belles et nobles dans leur simplicité naïve ; elles font revivre dans nos cœurs de doux et pieux souvenirs de nos vieux pères. A Bannalec, il existe une tradition qui ne présente aucune de ces qualités, elle ne fait ni honneur à la municipalité, ni plaisir à ses administrés : nous voulons parler de la tournée annuelle du tambour de ville au premier de l'an. Cette petite virée à travers nos rues, consiste à battre trois coups de tambour aux portes des habitations après quoi le bon tambourin attend patiemment les généreuses aumones ou la bolée d'usage. Non Monsieur le Sénateur Maire, ne tolérez plus cette mendicité déplacée, nous dirons même scandaleuse. Ce tambour de ville fonctionnaire n'est pas chomeur, il occupe une situation convenable et ne devrait pas avoir besoin de faire appel à l'aumône. En outre ce brave homme ne nous fait cadeau d'aucune publicité et il ne colle pas la moindre petite affiche à l'oeil. Nous nous garderons de lui donner tort étant admis que toute peine mérite salaire. Rendons tout de même cette justice, il est une publication dont nous sommes largement gratifiés, c'est celle qui nous invite à passer à la mairie pour payer la taxe sur le chiffre d'affaire. Pour cette tournée seule, ainsi que celle du nouvel an, le tour du bourg est intégralement respecté. Mais quand il s'agit d'annoncer aux bonnes ménagères l'arrivée sur la place publique de poissons frais ou langoustines, notre bon tambour simplifie légèrement son trajet. C'est du moins l'avis de nombreuses ménagères, éloignées du centre de la ville et aussi celui des vendeurs de poissons. Si notre fonctionnaire municipal est insiffisamment rémunéré pour ses fonctions, que nos élus y remédient. Mais que l'on nous fasse grâce de cette mendicité déshonorante pour la commune et que tous les habitants réprouvent. Enfin si véritablement l'on estime par trop fatigant le chemin à parcourir pour les annonces, autres que celles du chiffre d'affaires et du nouvel an, nous proposons à M. le Sénateur Maire tout en or, d'offrir à son dévoué serviteur une conduite intérieure à l'occasion des étrennes, cela lui permettra d'effectuer sa tournée complète sans aucune fatigue. Nos ménagères s'en réjouiront, notre brave François aussi.

13 janvier (L'Union Agricole et Maritime)
L'église paroissiale cambriolée : Le samedi 31 décembre dernier, en visitant l'église, le matin, M. Guillou Jean-Marie, 40 ans, sacristain, constata qu'un tronc placé à côté de la crèche de l'Enfant-Jésus avait disparu. Après avoir inspecté minutieusement l'église, il alla rendre compte à M. l'abbé Guirriec, curé doyen de la paroisse. La gendarmerie avisée, ouvrit une enquête qui, jusqu'à présent, n'a donné aucun résultat.

Rixe : Jeudi soir, en revenant de la chasse, M. Morvézen, commerçant à Bannalec entrait au débit Trégourez , près de la gare, sur la route de Pont-Aven, et se faisait servir une consommation. Soudain il fut pris à partie par deux autres consommateurs MM. Derven et Le Brun, qui lui portèrent force horions. Les gendarmes, avisés, eurent tôt fait de ramener le calme.

20 janvier (L'Union Agricole et Maritime)
Footbal : Fleur de Genêt bat l"AS Rosporden par 2 à 0 : La première équipe de la Fleur de Genêt de Bannalec se rendait dimanche à Rosporden pour y rencontrer en match de championnat, la première équipe de l'AS Rospordinoise. La partie se déroula sous une pluie continuelle ce qui rendit le jeu beaucoup moins intéressant. A défaut d'arbitre officiel, toujours regrettable pour un match de championnat, le sifflet fut confié à un membre de la Fleur de Genêt. Pendant la première mi-temps, le jeu est sensiblement égal et les goals sont rarement à l'ouvrage. Cinq minutes avant le repos, un penalty est accordé aux visiteurs mais n'est pas transformé. La mi-temps survient sur un score vierge. La seconde mi-temps est légèrement à l'avantage de Bannalec qui obtient son premier but environ un quart d'heure avant la fin. Cinq minutes après un nouveau but est marqué par la Fleur de Genêt. Celui-ci est contesté pour hors jeu par l'AS Rosporden qui se retire du terrain. Les joueurs de Bannalec restent à leur postes et attendent la fin de la partie. Félicitons sans réserve tous les joueurs pour leur courage.

Défaut de lumière : P. Jean Marie, charretier à Bannalec fut rencontré par les gendarmes le vendredi 13 janvier (jour fatal) à 18h20, conduisant sur le chemin de grande communication numéro 4, une voiture attelée, dont la lumière brillait par son absence. Pour ce motif, il lui fut dressé procès verbal.

27 janvier (L'Union Agricole et Maritime)
La Foire : La foire de Bannalec aura lieu mercredi prochain 1° février

Médaille Militaire : Nous avons appris avec plaisir que M. Joseph Dagorn, cultivateur à Kermarzin en Bannalec, s'est vu décerner la Médaille militaire pour faits de guerre. Nos félicitations.

FEVRIER

3 février (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal de Quimperlé : Retour de chasse mouvementé. M. Morvézen, négociant à Bannalec, revenait de la chasse le 3 janvier dernier. En arrivant à la gare, il pénétra au débit Trégourez, où étaient déjà attablés deux consommateurs, Dorven François et Le Brun Jean-Marie. Ces derniers le prirent à partie pour un motif des plus futiles et se mirent à le frapper violemment. M. Morvézen alla consulter le docteur Tromeur qui lui ordonna 15 jours de repos. Le Tribunal, après réquisitoire très sévère du ministère public, octroie à Dorven une amende de 5 francs pour ivresse et 8 jours de prison ferme pour coups. Le Brun Jean-Marie s'en tire avec 50 francs d'amende et 15 jours de prison, mitigés par la loi Bérenger. Tous deux sont condamnés aux frais et dépens.

10 février (L'Union Agricole et Maritime)
Pêche interdite : Deux jeunes gens de Bannalec, Guillou Joseph et Pendu René, surpris par des passants alors qu'ils se trouvaient aux abords du Moulin-Neuf, péchant la truite â la main, ont été dénoncés la gendarmerie qui naturellement a procédé à l'enquête d'usage. Les deux délinquants ont avoué.

17 février (L'Union Agricole et Maritime)
Médaille d'Honneur : C'est avec plaisir que la population de Bannalec a appris la nouvelle que la Médaille d'Honneur pour bons et loyaux services avait été décernée à M. François Massé, cantonnier de la commune. Nous adressons à M. Massé nos sincères félicitations.

Sans lumière : Le 10 février courant, à 18 heures, Le R... Noël cultivateur, a été rencontré par les gendarmes, traversant le bourg de Bannalec, monté dans sa voiture attelée d'un cheval, tenant à la main une lanterne avec feu blanc, mais sans feu rouge à l'arrière. Procèsverbal pour infraction au code de la route. Presque à la même heure, au lieu dit "Croix Luc", G. Yves qui y circulait sur la route nationale n° 165 avec une bicyclette dépourvue de lumière faisait aussinla rencontre de deux gendarmes. Son nom fut aussi couché sur le carnet des procès verbaux.

24 février (L'Union Agricole et Maritime)
Pas de chance : Le D. Bernard cimentier à Kernéant et P. François cimentier à Saint Thurien circulaient le 18 courant sur le chemin vicinal n° 6 avec des motocyclettes dépourvues de plaque d'identité à l'avant. Arrivés au lieu dit Castel, ils eurent la désagréable surprise de rencontrer deux gendarmes qui les prièrent de descendre afin de leur dresser procès verbal. Invités à montrer les papiers nécessaires à la conduite d'une moto. Ils durent avouer en être dépourvus. Cette infractio leur valut un deuxième procès verbal.

MARS

3 mars (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal de Quimperlé, audience du 25 février : Attentats à la pudeur. Une jeune cultivatrice de Bannalec, Mme. N..., venant un jour chercher ses vaches dans un champ près de la grande route, vit soudain s'arrêter près d'elle une auto de laquelle sortit un jeune homme qui se dirigea vers elle et se mit à lui faire des propositions. Mme N..., l'ayant envoyé promener , l'accusé M. Jacq, voyageur de commerce , se livra à des gestes que réprouve la morale. Ce que voyant, Mme N... appela une voisine. Jacq est condamné à 8 jours de prison avec sursis et 50 francs d'amende.

Menaces : Mercredi, René Lucas, 26 ans, manoeuvre à Bannalec en complet état d'ivresse, gesticulait sur la voie publique en menaçant sa sœur, Mme Grévellec. Les gendarmes passant par là et connaissant le caractère violent de Lucas l'appréhendèrent et le conduisirent à la maison d'arrêt pour y cuver sa boisson.

31 mars (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal de Quimperlé, audience du 25 février : Entre Voisins. Depuis longtemps, Mme Durand et son voisin, M. Le Du, vivent en mauvaise intelligence à propos d'une histoire de terrain. Le 5 février, une discussion surgit entre eux ; des mots aigres-doux furent échangés et Le Du aurait frapé sa voisine à coups de bâton. L'inculpé assure que c'est Mme Durand qui commença. Habilement défendu par M" Fournis, M. Le Du s'en tire avec 25 francs l'amende.

Collision d'autos : Une collision s'est produite sur la route de Bannalec à Saint-Thurien, entre deux voitures automobiles dont l'une était conduite par M. Lessard, et l'autre par M. Tromeur. Les dégâts matériels sont insignifiants. On ne signale que quelques petites blessures de part et d'autre.

MAI

5 mai (L'Union Agricole et Maritime)
Incendie : Jeudi, vers 22h30, la population était alertée par le tocsin. Un incendie venait d'éclater au village de Kerzudal, dans une chaumière appartenant à Mme veuve Hiliou. En peu de temps, la chaumière et l'étable furent la proie des fiammes. Grâce à la prompte intervention des voisins, une bonne partie du mobilier put être sauvé. Les dégâts sont couverts par une assurance. On ignore les causes du sinistre.

Pêche la nuit avec engins prohibés : Par un particulier, la gendarmerie a été informée que L. René, manœuvre, et L. Alain, journalier, au lieu-dit « Bel-Air » se livraient à la pêche la nuit, en plaçant des lignes de fond dans le ruisseau de la propriété de Quimerch. Interrcgés, ceux-ci ont reconnu les faits. Il leur fut dressé procès-verbal pour pèche la nuit avec engins prohibés. Ils ont demandé à transiger avec les Eaux et Forêts

19 mai (L'Union Agricole et Maritime)
Vandalisme : Dans la nuit de mercredi dernier, un groupe de jeunes gens, revenant d'une noce de Bannalec, se sont amusés à détruire des rhododendrons dans la propriété de Mme Le Cordonner. Cette dernière en a avisé la gendarmerie qui procède à l'enquête.

Les ivrognes : Les gendarmes de Bannalec ayant trouvé François Solliec, de Leign-Rouss, en Scaër, cuvant son vin au pied d'un mur, près la gare de Bannalec, l'ont conduit au violon d'où il est sorti nanti d'un petit P.-V. Emile Kcrhervé, trouvé en état d'ébriété, place de la Mairie, a eu le même sort.

JUIN

2 juin (L'Union Agricole et Maritime)
Noces d'or : L'autre jour ont été célébrés en la Chapelle Saint Mathieu de Bannalec les noces d'or de Mme et Pierre Rodallec de Kermabon âgés respectivement de 75 et 77 ans. Ils s'étaient mariés en 1832 et eurent 14 enfants. 12 sont encore vivants et ont tenu à venir à la bénédiction qui fut donnée à leurs parents par M. l'abbé Guirriec curé doyen de Bannalec. M. l'abbé Olier vicaire prononça une charmante allocution et adressa ses plus chaleureux compliments aux jubilaires. Il rappela une cérémonie analogue qui s'était déroulée dans la même petite chapelle, devant les 98 enfants et petits enfants de M. et Mme Rodallec père et mère des jubilaires d'aujourd'hui. A l'issue de la bénédiction nuptiale, un repas réunissait à la ferme de Kermabon toute la parenté accourue de BAnnalec, de Riec, de Quimper, de la Roche Derrien etc. En cette heureuse circonstance, nous prions M. et Mme Rodallec d'accepter nos meilleurs voeux.

Dans la Légion d'Honneur : Nous apprenons avec plaisir que notre ami Pierre Lessard, pharmacien à Bannalec, qui fut pendant la guerre un brillant Lieutenant de chasseurs à pied est inscrit au tableau de concours pour la Légion d'Honneur.

9 juin (L'Union Agricole et Maritime)
Affaire Tromeur-Lessard : Le Tribunal avait mis cette affaire en délibéré. Il a rendu son jugement à l'audience de samedi dernier 3 Juin. M. Pierre Lessard, pharmacien, est condamné à 100 francs d'amende. II devra verser une somme de 1.000 fr. à titre de dommages-intérêts à M. Tromeur. M. le docteur Tromeur, de son côté, est condamné à 25 francs d'amende. Il devra, en outre, verser à M. Lessard une somme dc 250 francs, à titre de dommages-interets. M. Lessard paiera les trois quarts des frais et dépens, et M. Tromeur le quart.

Coups et blessures : Le 28 Mai dernier, une discussion éclatait du côté de Kerzeniel, en Bannalec, entre M. T... et MM. H. et K.. Le premier prétend avoir été frappé dans son champ, par ses deux antagonistes à qui il ne disait rien. Mais H... et K... ne racontent pas l'histoire de la même façon. Ils ont en eflfet déclaré aux gendarmes qu'ils passaient dans un chemin que M. T. prétend être sa propriété et que, pour les empêcher de passer, il les a frappés avec un outil. Quant à eux, ils n'ont fait que se défendre.

16 juin (L'Union Agricole et Maritime)
Affaire Tromeur-Lessard : Le Tribunal avait cette affaire en délibéré. Il a rendu son jugement à l'audience de samedi dernier 3 Juin. M. Pierre Lessard, pharmacien, est condamné à 100 francs d'amende. II devra verser une somme de 1.000 fr. à titre de dommages-intérêts à M. Tromeur. M. le docteur Tromeur, de son côté, est condamné à 25 francs d'am

30 juin (L'Union Agricole et Maritime)
Arrestation : M. Jules Thaéron avait été condamné par le Tribunal de Quimperlé à 15 jours de prison pour abandon de famille. L'autre jour, deux gendarmes sont venus le prendre et l'ont escorté jusqu'à Quimper. Thaéron a fait un voyage gratuit et sera nourri aux frais de la princesse ; mais sa famille n'en sera guère plus avancée.

JUILLET

7 juillet (L'Union Agricole et Maritime)
Après l'électrocution mortelle de Loge Louarn : nous avons dit dans un précédent numéro, que le Tribunal de Quimperlé avait, sur cette affaire, remis son jugement à huitaine. Le jugement a été rendu. Il conclut à la responsabilité de la Compagnie d'Electricité, qui se voit condamnée à verser 30.000 francs à titre de dommages-intérêts à M. et Mme Pensec, parents de la victime, Mlle Angèle Pensec, et 1.000 francs à chacun des enfants.

Certificat d'études : Nous donnons ci-dessous les noms des enfants de l'école libre des filles qui ont passé avec succès l'examen du certificat d'études officiel : Simone Capitaine, Odette Le Coz. Gabrielle Guiffant, Marie Le Heurt Anne-Marie Le Moyne Aline Noule, Françoise Ollivier, Louise Philippot, Marie Poupon, Yvette Quéré. Nos félicitations.

21 juillet (L'Union Agricole et Maritime)
Résultats du certificat d'études primaires : Ecole publique des garçons (ville) : Jean Bernard (mention bien), Jean Beuze (b.), Jean Le Bloch, Pierre Boutet, Bras Roger (b.), Eugène Cadic, André Cadiou, Yves Campion, Jean Carer, Louis Cariou (b.), François Le Clech, René Le Coadic, Joseph Cornée, Marcel Duval, Jean Enizan, Marcel Forlot, Robert Le Gall, Vincent Le Gallic, Roger GourIay, Roger Guigourès (b.), Robert Kervéan, Pierre Labbé (b.), Eugène Lorrec, Louis Malcoste, Gilbert Moëuner, Louis Morlet, André Naour, Jean Péron, Yves Prat, Raymond Rémot, Louis Salauin, Marcel Sinquin, Yves Sinquin, Lucien Tallec, René Tallec, Marcel Thiec, René Troadec, Jean Verheyen, Jean Gargam.

Ecole publique des filles (ville) : Christianne Le Bail (b.), Germaine Carrer, Anna Créac'hmine, Denise Le Du, Odette Durand, Louise Flenter (b.), Yvette Fourmentin (tr. b.), Annie Glémarec (b.), Aline Goapper, Simone Gourlay, Yvonne Guénal (b), Louise Guillou (b), Marcelle Heurthe, Aline Lagadec, Olga Naour, Simone Goapper, Amélie Guillou, Denise Naour (b), Marguerite Perret, Louise Poulhallec, Yvette Rannou (b), Noëlla Le Roux, Françoise Salaun (b), Maria Salaun (b), Aimée Sancéau (b), Jeanne Spigain, Simone Tallec, Anne Marie Thiec, Germaine Tréguier.

Ecole privée des filles (ville) : Simone Capitaine, Odette Le Coz, Gabrielle Guiffant, Marie Le Heurt, Anne Marie Le Moyne, Aline Noule, Françoise Ollivier, Louise Philippot, Marie Poupon, Yvette Quéré.

Ecole publique de Saint Cado : Françoise Coatsaliou, Simone Trégourès, Le Noc, Jean Quéré (b).

Ecole publique de l'Eglise Blanche : Béatrice Furic, Simon Naour, René Robin (b), Louise Trégourès (tb).

Ecole publique de Saint Jacques : Jean Goapper, Jean Louarn, Marguerite Le Goapper, Marguerite Le Meeur, Reine Nicolas, Marie Le Roux, Henriette Guiban, Françoise Tudal.

AOÛT

11 août (L'Union Agricole et Maritime)
Délit de pêche : M. Gaston Wibart, marchand forain, demeurant à Angers, de passage â Bannalec, s'amuse à pêcher dans le Ster-Goz au moyen de filets. La maréchaussée de Bannalec lui a dressé procès-verbal pour infraction à l'arrêté préfectoral.

Coups et blessures : Le jour de la fête du quartier de la gare et des usines de conserve de Bannalec , quelques camarades trinquaient au restaurant du Ster-Goz. lorsque tout à coup, sans crier gare et pour un motif futile, Pascou Louis décocha à son voisin, Tallec Théophile, un formidable coup de poing. Tallec a porté plainte et Pascou saura, sans doute bientôt, ce que lui coûtera son geste.

25 août (L'Union Agricole et Maritime)
Un piéton est tué par une moto : Mardi 22 Août, vers 22 heures, M. Pierre Le Bail, ancien boucher de la rue de la Gare, revenait de Bannnlec, lorsque à proximité du Parc des Sports Jean-Bourhis et de sa nouvelle maison d'habitation, il fut heurté par la motocyclette conduite par M. Le Goff, âgé de 39 ans, monteur de hangars métalliques, se dirigeant sur Quimperlé. Quelques instants après l'accident, passa M. Limantour, marbrier à Quimperlé. Il s'empressa autour des accidentés, qui gisaient inanimés, Le Bail sur la chaussée et Le Goff dans le fossé. M. Limantour fit quérir immédiatement un médecin. Celui-ci ne put que constater la mort de M. Le Bail, qui avait succombé à une rupture de la colonne vertébrale. Quant à Le Goff, après quelques soins énergiques, il put être ranimé, ne portant à la figure que quelques contusions peu graves. La victime a été transportée à son domicile situé à quelques mètres à peine de l'endroit. M. Le Bail était père de 4 enfants et jouissait de l'estime de toute la population de Bannalec.

SEPTEMBRE

1 septembre (L'Union Agricole et Maritime)
Mort subite : C'est avec stupeur que la population bannalécoise apprenait dans la matinée de mercredi 23 août la mort subite de M Hingant, entrepreneur de peinture Rien ne faisait prévoir une disparition aussi brutale, car M. Hingant se portait à merveille. Agé de 52 ans le défunt jouissait de la plus profonde estime de ses concitoyens. En cette douloureuse circonstance, nous prions toute sa famille d'agréer nos plus sincères condoléances .

8 septembre (L'Union Agricole et Maritime)
Médaille d'honneur : Par arrété du 21 août 1933, la médaille d'honneur du ministère des Travaux Publics a été décernée à M. Louis Le Gac cantonnier à Bannalec, qui compte 33 ans de service. Nos félicitations.

15 septembre (L'Union Agricole et Maritime)
La reconstitution d'un accident devant le Parquet : Le Parquet de Quimper, composé de MM. Le Bourdelles, Juge d'instruction, Dramard, substitut du Procureur de la République, Canévet greffier et Goulaouic, interprète s'est rendu à Bannalec pour enquêter sur un accident mortel survenu le 22 août dernier vers 21h30. Ce jour-là M. Pierre Le Goff, 39 ans, mécanicien, demeurant à l'hôtel Chauvel à Quimperlé, partait à motocvclette de Bannalec pour regagner son domicile, lorsqu'à 200 mètres du bourg il heurta violemment M. Pierre Le Bail, 55 ans, ancien boucher, père de 7 enfants qui projeté sur la chaussée fut tué sur le coup. Le motocycliste fit lui-même une chute grave et demeura deux jours dans le coma. Il est actuellement rétabli et c'est ainsi qu'il a pu assister à la reconstitution de l'accident faite en présence des magistrats. Ceux-ci ont procédé à l'interrogatoire des témoins et pris toutes mesures sur le lieu de ce navrant accident pour essayer d'arriver à déterminer les responsabilités. Etaient en outre présents : le chef de brigade et les gendarmes de la brigade de Bannalec.

22 septembre (L'Union Agricole et Maritime)
Il avait le cafard : Germain Le Bras, 20 ans, quartier-maitre électricien à bord du Duguay Trouin, à Brest, avait obtenu, le 9 Septembre, une permission de 24 heures, pour venir dans sa famille Mais, pris de cafard, il néglige de réintégrer son bord, et fut porté en absence illégale. La gendarmerie de Bannalec se mit à sa recherche et le trouva Mousloir-Ménec. Germain Le Bras fut mis en état d'arrestation et dirigé sur Brest pour être mis à la disposition du capitaine de frégate commandant le Duguay-Trouin.

OCTOBRE

6 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
Réunion d'anciens combattants : Dimanche prochain, 8 octobre, salle Monchicourt, à 9h30, réunion générale des Anciens Combattants. Ordre du jour : Echange de la Carte du Combattant. Prière instante de se munir de la carte du combattant.

13 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
Un cycliste se jette sur un camion : Samedi dernier, M. François Thiec, chauffeur d'auto à la minoterie Limbour, de Point-Aven, revenait de la direction de Bannalec et se dirigeait vers Pont-Aven, conduisant un camion chargé de blé, arrivé, après avoir ralenti, au tournant dangereux de Ladry, en Bannalec, alors qu'il tenait sa droite, assure-t-il, il rencontra un cycliste marchant à bonne allure et qui se trouvait au milieu de la chaussée, venant de dépasser une autre personne. Le cycliste heurta la gauche du camion et tomba lourdement sur la chaussée. Relevé par M. Thiec et par ses compagnons, le blessé, M. Charles Le Fur, carrier à Coatloch, en Scaër, fut conduit dans une maison voisine, où un médecin de Bannalec vint lui donner ses soins. M. Le Fur a été fortement contusionné. La bicvclette est hors d'usage. Une enquête est ouverte.

20 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal de Quimperlé : Défaut de permis de circulation. Mme Gosselès AnneMarie, femme Pérez, est poursuivie par l'Administration des Contributions Indirectes, avec laquelle elle n'a pas voulu transiter, pour avoir été surprise par la gendarmerie, à proximité de la Véronique, conduisant une voiture sans permis de circulation. Elle ne se présente pas à l'audience. Le tribunal la condamne par défaut à 50 francs d'amende d'Etat, 50 francs d'amende municipale, doubles décimes et tous dépens.

Violences.Le 6 août 1933, François Ligeour, 20 ans, et Amédée Bourhis 19 ans, pénétraient vers minuit au domicile de Mlle Jeanne Picart, 43 ans, journalière, à Ker duigou, en Bannalec. Cette dernière, qui était couchée, se leva. Sans motif, d'après elle, Ligeour lui porta un coup de poing et lui cogna la tète contre l'armoire. Puis les deux jeunes gens demandèrent de l'eau à boire. L'un deux, ayant étanché sa soif, jeta à terre son bol, qui se brisa ; en se reculant, Jeanne Picart se fit une profonde entaille au pied, blessure qui l'obligea à garder le lit pendant trois semaines. A l'audience Ligeour explique que c'est Jeanne Picart, qui jouit en effet d'une mauvaise réputation, qui leur avait donné rendez-vous à cette heure. Le tribunal condamne Ligeour à 25 francs d'amende et Bourhis à 16 fr . d'amende et déclare les parents civilement responsables.

Le feu dans une ferme : Mercredi, vers 13 heures, la population de Bannalec était soudainement alertée par le tocsin. Le feu venait de se déclarer dans la maison d'habitation des époux Chalony, de Kerloa. L'alarme avait été donnée par les voisins Tallec qui avaient aperçu la fumée sortant par les fenêtres. Grâce au prompt concours des pompiers, les dégâts ont pu être réduits. La gendarmerie s'est transportée au village et de l'enquête il résulte que le feu s'est déclaré dans un lit-clos placé à proximité du foyer d'où s'échappaient quelques étincelles. Les dégâts néanmoins sont assez importants mais sont couverts par une assurance. Il y a lieu de féliciter en la circonstance la compagnie des sapeurs-pompiers de la localité pour la promptitude des secours.

Un vétéran : Bourhis JeanMarie, âgé de 72 ans, demeurant à Kerzéniel en Bannalec, vient de se voir attribuer la carte de combattant Il a participé en 1883 et 1884 â tous les combats importants qui nous ont assuré le protectorat du Tonkin Ajoutons que M. Bourhis Jcan-Marie encore alerte, est en bonne santé. Nous lui adressons tous nos vœux,

27 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
Deux autos en collision : Mercredi 18 octobre, une collision s'est produite à l'intersection des routes de Scaer et de Rosporden en plein centre de l'importante agglomération de BAnnalec entre la voiture automobile de M. Flao négociant en vins à Rosporden et celle que conduisait M. Nicolas représentant de commerce. Grâce à la vitesse réduite des deux véhicules, il n'y a pas eu à déplorer d'accient de personne. Tout se borne à des dégâts matériels constatés par la gendarmerie et par Me Baron, huissier à Bannalec.

Un voyageur est broyé par le train : Samedi matin, vers 7h20, M. GAro Jean cantonnier surveillant la voie du P.O a découvert sur le passe pied bordant la ligne à environ 3 km de Bannalec un corps humain ne donnant plus signe de vie. M. Garo alerta aussitôt les fermiers voisins de Troganvel et de Stang Lijeour et M. Guillamet s'en fut au bourg de Bannalec aviser la gendarmerie et la mairie. De l'enquête il résulte que la victime M. Pierre Kéroulin a dû se tromper de portière étant encore à peine réveillé à cette heure matinale car le 135 express venant de Montparnasse passe en gare de Bannalec vers 6h34. Le corps de l'infortuné voyageur que l'on put identifier par les papiers retrouvés était dans un état lamentable : la jambe gauche était sectionnée à la hauteur du genou, la jambe droite à la cheville ; en plus le bassin ainsi que la poitrine étaient complétement défoncés. Le docteur Tromeur n'a pu que constater le décès. Toute idée de crime ou de suicie est à écarter. M. Kéroulin Pierre était né à Fouesnant et était employé à la compagnie de dragage de Rouen. Pour cause de santé, il se dirigeait en compagnie de sa femme et d'un bébé de 4 mois sur Fouesnant où il devait séjourner durant sa convalescence. Après les formalités d'usage, le corps de la victime a été dirigé sur Fouesnant par les soins de M. Toupin commerçant à Bannalec. On a retrouvé dans le portefeuille la somme de 5546,25 frances.

NOVEMBRE

3 novembre (L'Union Agricole et Maritime)
Homicide involontaire : M. Le Goff Pierre, 40 ans, originaire de Coray, est accusé d'homicide involontaire. Circulant de nuit à motocyclette, sur la route de Quimperlé à Bannalee, il renversa, à 100 mètres environ du cimetière de cette localité, M. Le Bail, ancien boucher à Bannalec, qui fut tué sur le coup. Le Goff fut lui-même blessé dans la chute qui s'en suivit, et c'est un passant, M. Limantour, qui trouve les deux corps sur la route. M. Le Goff ne comprend pas comment cet accident s'est produit. Il tenait bien sa droite, avait ses phares allumés et avait corné lorsqu'il avait vu M Le Bail sur le bas-côté droit de la route. Y a-t-il eu faute de la victime qui aurait peut-être voulu traverser la route à ce moment ? Les faits n'étant pas suffisamment établis, et rien.n'étant relevé à la charge de M. Le Goff, ce dernier est acquitté après une excellente plaidoirie de M'' Duchâteau.

DECEMBRE

1 décembre (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal de Quimperlé, audience du 25 novembre : Abandon de famille : L'Helgouach Louis avait déjà été condamné à 15 jours de prison avec sursis par le Tribunal de Quimperlé pour n'avoir pas versé à sa femme la pension alimentaire de 250 francs. L'inculpé est parti sans laisser d'adresse et de ce fait ne se présente pas. Le Tribunal prononce défaut contre le mauvais père de famille et le condamne à 1 mois de prison. Le sursis de la peine précédente est révoqué.

Pour avoir curé un ruisseau : M. Guillou Joseph cultivateur s'était avisé un jour de détourner un ruisseau afin de procéder plus efficacement au curage d'un bief de retenue et cela, sans avertir le service des Eaux et Fôrets.Pour plus amples informations et en vue d'entendre M. l'Inspecteur des Eaux et Fôrets, l'affaire est renvoyée à l'audience du 30 décembre.

Là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir : M. Mahé Michel, cultivateur à Trébalay, en Bannalec, revenait de chez ses enfants où il avait passé le samedi et le dimanche, quand en rentrant a son domicile, il vit la fenêtre démolie et une femme endormie dans son lit. Il prévint immédiatement les gendarmes qui arrivèrent et arrêtérent la vagabonde, qui était ivre, ayant vidé plusieurs litres de cidre qu'elle avait découverts dans le buffet. Il s'agit d'une nommée Marie Françoise Le Moal, épouse Feuillard séparée de son mari, sans domicile fixe. Elle vient de sortir de la maison d'arrêt de Quimper, où elle se trouvait fort bien, dit-elle, et son désir est d'y retourner le plus vite possible. Les gendarmes donneront satisfaction à cet étrange désir.

15 décembre (L'Union Agricole et Maritime)
Dans le notariat : Nous apprenons que M. Yaouanc a été nommé notaire à Bannalec, en remplacement de M. Biger, démissionnaire. Nous lui adressons nos meilleurs vœux de bienvenue.

22 décembre (L'Union Agricole et Maritime)
Collision : Une collision s'est produite mardi après-midi sur la route nationale n° 165 qui relie Quimper à Nantes. M. Tanguy Corentin cultivateur à Stang-Lijeour, livrait du bois et, en vue de laisser reposer un peu ses chevaux, les attacha contre la maison de Ty-Névez-Rosuel. Quelques instants après survenait une automobile conduite par M. Ferrami Pierre, négociant, 4, place de la République, à Vannes, se dirigeant sur cette localité. Par suite d'une rupture brusque de la direction, le véhicule automobile alla heurter violemment l'attelage. Les débits occasionnés sont assez importants.

29 décembre (L'Union Agricole et Maritime)
Dans la Légion d'Honneur : Nous apprenons avec plaisir que M. Pierre Lessard, le sympathique pharmacien de Bannalec vient de se voir décerner la croix de Chevalier de la Légion d'honneur. Lieutenant de chasseurs à pied pendant la guerre de 1914-1918, M. Lessard a fait l'objet de plusieurs citations et a été blessé. Le nouveau légionnaire jouit de la sympathie générale dans toute la région quimperloise. L'Union Agricole lui adresse ses sincères et chaleureuses félicitations.

Des coups : Le jeune Louis Le Roux, 16 ans, domestique chez M Kerbiquet, à Kervoyec en Bannalec revenait le 20 décembre du village de Saint-Jacques, quand en passant devant la ferme Tudal. en Kerzeniel le fils du fermier lui lança un caillou qui l'atteignit à la figure lui occasionnant une plaie nécessitant huit jours de repos. Le Roux a conté sa mésaventure aux gendarmes: Tudal interrogé nie énergiquement. I.'enquête se poursuit.

Des coups : Se trouvant dans un dancing au bourg de Bannalec, M. Le Goc Mathieu 23 ans manoeuvre rue de Quimperlé a été assailli et roué de coups par M. Le Gall René 27 ans du village du Grand Perrin. Telle est la déclaration qu'il a faite à la gendarmerie en portant plainte. Mais la version de M. Le Gall est tout autre. C'est le plaignant qui s'est jeté sur lui et il n'a fait que se défendre. Ils iront s'expliquer en justice.