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JANVIER
22 janvier (L'Union Agricole et Maritime)
Découverte d'un cadavre : Au cours d'une partie de chasse, le 15 courant. M. Quéré, de la gare, et M. Le Beuze, de Penhoat. ont découvert, au lieu dit Prat-Coz, le cadavre d'un homme noyé, resté accroché à un saule. D'après les constatations légales faites par le docteur Goulven. en présence de M. Thiec, adjoint, la mort est purement naturelle. Le cadavre se trouvait dans un état de putréfaction très avancée. L'enquête de la gendarmerie a permis d'établir l'identité du noyé, qui est un nommé Borgne François, 63 ans de Brennilis, parcourant les fermes de la région pour exercer son métier de hongreur de porcs. La famille du n«yé a été prévenue par les soins de la mairie de Bannalec
Abandon d'attelage : A un conducteur, il est permis de se rafraîchir, mais il ne faut pas abandonner sou attelage sans au moins enrayer les roues de la voiture. C'est ce que n'a pas fait Le S... Louis, marchand de gâteaux, au Gorréquer, en Quimperle, au débit Le Roy. Il s'est vu dresser procès-verbal par la gendarmerie.
Ivresse : Youen, 55 ans, journalier au bourg était allé, le 17 Janvier, travailler à Kergoalabré, chez M. Yves Cotennec, fut, au préalable, muni par celui ci, de deux bouteilles de cidre. Youen, pour se donner plus de cœur à l'ouvrage, les siffla en un seul temps, si bien qu'à force de se donner trop de cœur, il n'en eût plus du tout et vint au bourg gesticuler et chanter. Vers les 13h30, les gendarmes furent obligés de le mettre en cave sèche. Il y resta jusqu'au lendemain matin.
FEVRIER
5 février (L'Union Agricole et Maritime)
Tué par le train : Le 1° février, M. Charles Naour, âgé de 66 ans environ, cultivateur, demeurant chez son gendre à StangLljour, en Bannalec, avait marié une fille et une petite fille. Après avoir copieusement arrosé ce double mariage. Il regagnait seul son domicile, par nuit obscure, en longeant la ligne du chemin de fer. Il ne parvint pas a destination. Dans la matinée du 2 février, on l'a trouvé décapité sur la voie à environ 2 kl. 600 de la gare de Bannalec. On Ignore s'il a été tué par un train de marchandises se dirigeant sur Quimper ou par le train de voyageurs arrivant à Bannalec, à 22 heures.
Sur la voie ferrée : On gagne soif en terrassant. C'est ainsi que Fanch, 27 ans, manœuvre, route de Rosporden, en fut si malade qu'il s'alla coucher, samedi, dans le chemin de servitude du Quinquis. Pévenus les rinfirmiers de la maréchaussée le comblèrent de prévenances et l'installèrent en ""sûreté". Le lendemain, ils le renvoyèrent, avec un petit procès-verbal, pour tremper dans son café au lait du matin.
Fermez les rideaux : ou plutôt les panneaux du débit, soufflez la camoufle, Yves et couchez-vous ! Cela vaudra mieux que de blaguer trop tard avec Faneh an ti-àll... Fermeture des débits à Bannalec à 22 heures! A Ty-Névez-Kervéret, au débit de Marie, ce n'était pas blaguer qu'on faisait, mais boire. On s'était mis a quinze pour cela, et dire que Marie, seule à attraper sont petit verbal.
12 février (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé, audience de janvier : Vol d'un chien, Nos lecteurs ont encore en la mémoire, le vol de lièvres commis à la gare de Bannalec, le 2 décembre dernier, par Cochennec Louis dit " la Moule " vol qui lui valut 3 mois et 1 jour de prison. Aujourd'hui, il oomparaît devant le tribunal pour vol d'un chien au préjudice de M. Petit, boulanger au Trévoux. Pour ce délit, il se voit octroyer 4 mois de prison.
Vol à la tire : La veuve La Berre née Le Gall, dit « Naïk laër «, est une vieille professionnelle du vol. Elle a déjà subi 9 condamnations pour ce motif et en 1902. elle avait été condamnée à la relégation. Aujourd'hui elle comparait devant ses Juges, pour avoir le vendredi 14 janvier, pris dans la poche de Mme Petitjean, sur le marché au beurre à Quimperlé, un porte-monnaie contenant la somme de 124 fr. La femme préposés au droit de place, ayant vu la veuve Le Berre opérer, prévint la femme Petitjean. Celle-ci avertit la gendarmerie qui fit garder les abords de la gare mais la voleuse quoique 'ayant un billet aller et retour, avait trouvé prudent de faire la route à pied. Les gendarmes se mirent à sa poursuite et la rejoignirent à 7 km, de Qulmporlé. Elle fut trouvée en possession de la somme dont elle ne put donner la provenance. A l'audience, elle prétend avoir trouvé le porte-monnaie à ses pieds, mais le tribunal ne se range pas à sa thèse,. Il lui fait remarquer que malgré que sa version soit vraie, elle n'en a pas moins commis le délit de vol. Me Piton père assume la lâche de défendre la prévenue qui est condamnée à 1 an et 1 jour de prison.
19 février (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé, audience du 23 janvier : Défaut de déclaration d'ouverture de débit. — Mme Bocim, a pris, avenue de la Gare la succession de M. Lanéval, sans avoir fait la déclaration de mutation de débit. Elle avait cependant été bien avertie par les gendarmes. Il lui en coûte 16 fr. d'amende d'avoir négligé cet avertissement.
MARS
12 mars (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé : La fille à la fourrure.... mise en fourrière, en attendant ses 21 ans. On se souvient de cette Françoise Malcoste, qui dans un débit de Lorient, déroba à la femme Calonnec, marchande de poissons, place Lovignon à Quimperlé, un beau porte-monnaie, contenant 350 fr. Elle s'empressa de courir à Rosporden s'acheter une élégante fourrure afin d'orner ses épaules de jeune prostituée. Les plus mauvais renseignements étant recueillis sur son compte, le tribunal estime que lui avoir ôté la fourrure dérobée n'est pas suffisant, mais qu'on lui otera encore sa coiffe et sa collerette, pour l'affubler d'uae marmotte et d'un petit çhâle, à la dernière mode des maisons centrales.
MAI
14 mai (L'Union Agricole et Maritime)
Coups : Dimanche 8 mai, vers 21 h., Tallec, de Kervinic et Le Roy de Rumérou, sortaient du débit Jafrrézic, à Locmarzin, lorsque Louis Daëron, forgeron, au bourg, y entrait. Il invita Tallec et Le Roy, à prendre un verre de cidre. Tallec accepta, mais Le Roy resta dehors parler à Anna Gourmelen. Mme Jaflrézic servit trois verres de cidre, et mit le reste de la bouteille dans le verre de Tallec. Daëron dit à Tallec : « Tu ne sais pas ce que cela veut dire? » Tallec ne voulant pas plaisanter, Daëron ajouta : « Tu ne comprends pas, espèce de c...?» puis il saisit Tallec au collet et le renversa. Tallec se releva de suite et Daëron sortit. Tallec le suivit pour lui demander des explications. Ils allèrent une dizaine de mètres du débit et Daéron assaisonna son adversaire de coups de poing. Celui-ci avait sa pompe de bicyclette dans les main.. Daëron la prit-elle pour un couteau et cela est il cause qu'il frappa et la cassa ? On ne sait. Ce fut Daeron qui proposa de se réconcilier en vidant une bouteille de Champagne. Tallec en fit apporter une autre. Mais ils les burent sans résultats sérieux, c'est à dire qu'ils se quittèrent sans se réconcilier. Toutefois, avant de reprendre la route du bourg, Daëron ^proposa de payer la pompe et reconnut avoir donné trois coups de poing. Il ajouta également qu'il regrettait son acte.
Abordage : Jeudi 5 mai, vers 15h30, M. François Gaonac'h, de Kerzaniel, en Bannalec, conduisait sa voiture, attelée d'un cheval, à 3 km. du bourg, quand survint l'auto de M. Magriol, commerçant à Châteauneuf-duFaou. L'auto corna, mais la bête prit peur et l'attelage se mit en travers de la route. M. Buzet, mécanicien et pilote bloqua ses freins, mais son embardée l'entraina dans le fossé, où l'auto se renversa. On n'eut, heureusement, aucun accident à déplorer, bien que l'auto contint encore Mme Perrot, ayant sur ses genoux un bébé de 5 mois, M. Perrot et sa belle-mère. Les dégâts sont heureusement tout matériels.
Vos papiers SVP : Pour déballer sur les places publiques, Il faut être licenciéforain, comme il faut être licencié en droit, pour être avocat. On doit montrer son diplôme, à la première réquisition. Or, Louise, spécialiste en pépins ravaudés, et marchande de poissons, rue du Couédic, à Quimperlé, AnneMarie, qui fait également autour des parapluies, et habite aussi, rue de Couédic, ainsi que le tailleur concarnois, Charles, ne purent exhiber leur diplôme-récépissé, aux gendarmes, qui, sur la place de l'Eglise, le 6 avril, les leur réclama.
Incendie : Un très grave incendie s'est déclaré, dans la nuit de mardi à mercredi, avenue de la Gare, chez M. Désiré Guernalec, dans la chambre de Mme Vve Caillibot. En un clin d'oeil, l'immeuble fut an flammes et l'on n'eut que le temps de l'évacuer. En dépit des efforts opposés à l'incendie, tout fut détruit. Grâce aux pompiers le débit de tabac Le Borgne fut peu touché. Les causes de cet incendie sont dues à l'intempérance de la veuve Caillibot, née Marie Jambou, 50 ans, ménagère. Quelque peu pompette, à son habitude, elle s'était couchée vers 22h30, à la lueur d'une bougie, placée sur le coin du foyer près de son lit. A peine étendue elle s'endormit, oubliant d'éteindre sa lumière. Soudain elle s'éveilla, suffoquée par la fumée et remarqua que le feu était dans son lit. A ce moment. M. Le Beuze, menuisier au bourg, la saisit et la porta dans la rue en chemise. Le cousin de la veuve Caillibot, François Poteauvert, 28 ans, menuisier, rue du Couédic, à Quimperlé, travaillant actuellement sur la voie, à l'entreprise Vizier, et couchant chez sa cousine, n'eut que le temps de se sauver. Grâce aux pompiers de M. Capitaine, lieutenant de la compagnie, on n'eut à déplorer que la perte de la mrison Guernalec, et d'une partie de celle de Mme Le Borgne. M. Guernalec perd une vingtaine de mille francs. Il est assuré à la Générale pour 24 000 francs. Mme Le Borgne estime ses pertes à 1.200 fr et est assurée à l'Urbaine. La femme Caillibot n'est pas assurée et perd 1200 fr. en linges, meubles. Poteauvert, une valeur de 100 francs.
Ivrognes : Vers 19h25, lundi 9 courant, Pierre, de Rédéné, prenait le chemin de la gare, pour celui de Rédéné. Les gendarmes disposaient pour lui d'une salle d'attente (d'attente du bon sens). A 20h20, Thomas, maçon qui chantonnait place de l'Eglise, fut simplement invité, à rentrer chez lui, au bourg
Pour la sécurité personnelle : du maçon Guillaume de Kerscouarnec, qui faisait du baroufle, le 22 avril, à 18h20 devant la boucherie Le Bail, les gendarmes lui confisquèrent un moment le couteau de poche dont il était porteur, avant de le mettre en pénitence dans le petit coin
Méô dall : Gustave Lancien a été relevé le 17 avril, à 13h50, au bourg, dans un état déplorable. Il s'était blessé, en tombant, audessus de l'arcade sourclllère gauche. A l'infirmerie on lui a collé un pansement dans le bas-flanc, et une nuit de repos l'a préparé aux douceurs du p. v.
Effets militaires : Eliminé du vaisseau-école l'Armorique, le mousse Julien Prima 15 ans, rue du Couédic, à Quimperlé. s'est permis de garder sa tenue de marin, pour aller chercher de l'ouvrage à Bannalec, lundi 11 avril. Il voyagea même à quart de place
28 mai (L'Union Agricole et Maritime)
Nominations : M. François Braban, du bourg de Bannalec, est nommé contrôleuradjoint des douanes au Légué-Plérln (Côtes duNord) - Mlle Vincente Péron, aide des P. T. T. au bureau de Bannalec, est nommée dame employée à Vannes.
JUIN
18 juin (L'Union Agricole et Maritime)
:Collision mortelle : Hier vendredi 17 juin, dans la soirée, en revenant à bicyclette de son travail, le cantonnier Maurice Grall, 49 ans, natif de Tourch, père de trois enfants, dont le plus jeune a sept ans, se rendant à Rouas, en Mellac, où il habite, arrivait à la hauteur de Kerluc, à 3 km environ du bourg de Bannalec, lorsque voulant travererla route, il fut happé par un camion-auto, de Bannalec, chargé de planches. Le cycliste fut jeté à terre, et malgré les efforts du conducteur pour arrêter, il eut la tête broyée. Quant à la bicyclette elle n'était plus qu'un tas de ferrailles. M. Maurice Grall, étant le beaufrère de M, Rannou, notre chef-cantonnier, nous offrons à sa veuve et à la famille Rannou nos meilleures condoléances.
JUILLET
2 juillet (L'Union Agricole et Maritime)
Ecole libre Notre Dame de Folgoëttt : Nous avons le plaisir d'annoncer que les huit élèves présentées ont été reçues. Ce sont Mlles Marie Bisquay, (mention) ; Joséphine Le Gall ; Anna Le Gall ; Marie Gargam, (mention) ; Alice Landrein ; Emma Landrein (menUon); Louise Ollivier, (mention) ; Suzanne Vigot.
16 juillet (L'Union Agricole et Maritime)
Obsèques solennelles : Lundi, ont eu lieu les obsèques de Jérôme Fiche, Sébastien Jaouen, et Jean Breton, morts au front pour la France. Ces trois soldats bretons sont revenus au pays dormir leur dernier sommeil, ils ont été conduits au cimetière, au milieu d'une grande allluence. Nous présentons à leurs familles et en particulier, aux familles Fiche, Rodallec et Vigot mises en deuil par la mort de Jérôme Fiche, nos patriotiques condoléances
SEPTEMBRE
24 septembre (L'Union Agricole et Maritime)
Nos binious : Parmi les nombreux couples de binious attirés au Huelgoat par les fêtes et qui eurent l'honneur de sonner par devant un ministre de la Ré'publiquel M. Le Trocquer et devant le maréchal Foch citons les deux groupes Coroller Jestin et Salaiin-Guiban de Bannalec, qui ont remporté des prix respectifs de 75 fr. et de 50 fr. Toutes nos félicitations.
Mérite agricole : M. Goaper, cultivateur à Bannalec, a été promu chevalier du mérite agricole. Toutes nos félicitations.
OCTOBRE
8 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
Imprimés volés : Melle Paule Côme, a trouvé, dans un champ le 30 septembre des paquets d'imprimés, que I'on avait dérobé à la gare durant la nuit du 1° au 2° septembre. Le ched de gare les a parfaitement reconnus pour provenir de la station de Bannalec. Il y avait des imprimés pour colis postaux algériens, des avis d'encaissement, de réception etc etc. La totalité des feuilles soustraite n'est pas complète.
15 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
La sécheresse : Entre autres graves inconvénicnts, le temps sec ramène sur le tapis de sérieuses questions d'eaux. Au village de Kermoign, Jules Le Noc a un puits dans sa cour et une fontaine dans l'une de ses prairies Il n'aime pas beaucoup voir sa cousine germaine et voisine, la dame Cariou, venir prendre de l'eau au puits. Les deux familles sont en mésintelligence, depuis un an, à propos de vaches et les histoires d'eau ne sont pas faites pour rien apaiser. Que se passa-t-il au juste, dans l'après-mldi du jeudi 6 courant vers 15h ? C'est ce que le tribunal démêlera certainement mais qui paraîtrait des plus obscurs, si l'on ne savait la dame Cariou fort chicanière. Le Noc aurait-il renouvelé son injonction d'aller puiser ailleurs et les insultes éructées par la dame seraient-elles subséquentes à cette défense ? Le Noc dut en tout cas la mettre une première fois hors la cour et comme il la tenait par le bras, elle se baissa, ramassa un caillou et le jeta à la face du preignant » lui occasionnant une légère blessure au front. Elle ne tarda pas à revenir réclamer ses seaux avec des insuites nouvelles. Le Noc la laissa et alla à son travail. Vers 17 h. comme il partait de chez lui prendre un chargement de pommes de terre, dans l'un de ses champs, près de Loge-Thacron, sa bonne le prévint que René Cariou faisait du bruit dans sa cour. Il alla le trouver. On échangea de mauvaises paroles et on « crocha.» Ce fut Le Noc qui saisit d'abord Cariou à l'épaule, puis ce dernier rétorqua par le collet de Le Noc, et on roula à plusieurs reprises sur le sol s'occasionnant des ecchymoses. On est d'accord, dans le pays, pour dire que Le Noc n'aurait pas empêché Mme Cariou de prendre de l'eau au puits, s'il n'avait été préalablement insulté et si la dame ne s'était targuée d'un prétendu droit, fort onéreux, pour Le Noc, obligé de partager son eau à cette époque.
NOVEMBRE
5 novembre (L'Union Agricole et Maritime)
Coups : Les sieurs Yves Toulgoat 44 ans, du Petit-Perin et Pierre Hémery, 37 ans. de Rosquerou, s'étaient chicanés, le dimanche 22 octobre, à propos d'une rigole faite par Hemery dans le champ de Toulgoat, et dont la tranchée aurait été cause qu'un jeune poulain y serait tombé. Hémery avait ces reproches sur le cœur. Il faut l'en croire, puisque le surlendemain, mardi, comme Toulgoat, travaillait en compagnie de son domestique Yves Mestric, dans un champ voisin de sa ferme, Hemery survint et renversa Toulgoat sur sa charrue, lui portant des coups de poing dans la figure et des coups de pieds au derrière. Toulgoat dut bien répondre un peu. Mais il assure s'être sauvé, abandonnant sa charrue et le petit Mestric corrobore ses dires. Il serait arrivé chez lui tout ensanglanté et si moulu, qu'il dut s'aliter. Hemery proteste n'avoir pas été dans le champ et n'avoir pas frappé. Mais l'opinion publique le représente comme brutal et querelleur.
19 novembre (L'Union Agricole et Maritime)
Nécrologie : Ce n'est pas sans une profonde émotion que la population a appris la mort de Jean Morvan. 22 ans. maréchal-des-logis au 276° d'artillerie, décédé à Landau, le 11 novembre, des suites d'un accident de chasse. Ses obsèques ont eu lieu le 14 courant. L'inhumation se fera ultérieurement à Bannalec. Jean Morvan est le fils ainé du sympathique secrétaire de mairie, auquel, en cette triste circonstance, L'Union Agricole adresse ses sincères condoléances, ainsi qu'à toute sa famille.
26 novembre (L'Union Agricole et Maritime)
Sonnerie de cloches : MM. LeTallec, Gloanec, Salaün et Pensec, tous habitants de Bannalec, avaient, le 27 juillet dernier, exécuté une sonnerie de cloches, à l'occasion d'un mariage et ce contre la défense formelle et réitérée de M. le curé de Bannalec qui ne faisait d'ailleurs qu'appliquer le règlement paroissial. M. le Curé de Bannalec dut actionner les contrevenants en dommages-intérêts devant le tribunal civil de Quimperlé, pour faire consacrer une fols de plus le droit exclusif du ministre du culte à l'usage notammeut des cloches de son église, sauf des cas expressément et limitativement prévus par la loi pour les municipalités. Les intéressés, mieux renseignés, viennent de faire savoir, avant tout jugement, au curé de leur paroisse qu'ils s'inclinaient devant ses droits,reconnaissaient leurs torts et offraient une indemnité convenable en réparation de l'abus qu'ils avaient commis. Le droit étant sauf, M. le Curé de Bannalec s'est généreusement désisté d« son action. Nous sommes heureux d'enregistrer cette solution d'un incident regrettable, sans doute, mais qui aura du moins l'avantage d'éclairer chacun sur ses droits en la matière à Bannalec.
DECEMBRE
24 décembre (L'Union Agricole et Maritime)
En abattant un arbre : Mercredi 21 décembre, vers 10h25, Jérôme Bernard, de Cosquériou-St Cado, en Bannalec, s'occupait à abattre un chêne, en compagnie de son grand père, Gnillaume Bernard, 73 ans, devant leur maison d'habitation. Au moment où ils achevaient, le chêne incliné du côté opposé où ils se trouvaient, a fait un bond de 4 m. environ, en avant de sa coupe, puis soudain rebondit en arrière. Le vieux Tangny qui occupait le côté gauche de l'arbre sectionné a été heurté par le bout du tronc et renversé en arrière sur un tas de bois, la jambe engagée sous le tronc de l'arbre. Le vieillard eut la base du crâne fracturée. Aidé de MM. Guernalec, son voisin ; Penblanc de Kerbellegou et Le Tallec, de Kerantoc'h. Jérôme Bernard dégagea le cadavre.