EÑVORENN BANALEG |
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1924
JANVIER
5 janvier (L'Union Agricole et Maritime)
En appel. : Le Citoyen nous annonce que M. Tanguy, maire de Bannalec, appelle du jugement qui l'a condamné dans l'affaire des cloches. Il espère trouver à Rennes une autre jurisprudence. Douteux et beaucoup de frais pour les Bannalécois.
12 janvier (L'Union Agricole et Maritime)
Vol d'effets : Le 7 janvier, vers 7 h., Joseph Angèle, maçon, à Kerboutet, qui, depuis la mort de sa femme, il y a une quinzaine, couchait chez sa fille, Mme Lanévol au bourg, fut tout étonné, en rentrant chez lui, de constater que la chaîne qui maintenait sa porte fermée avec un cadenas était brisée. La porte entrouverte, il constata qu'il était volé. Ses soupçons se portèrent avec justesse sur le fils naturel de sa femme, Guillaume Heude, 25 ans, journalier chez M. Allanot, à Kerautret, en Saint Thurien. Heude arrêté dans ce dernier village finit par avouer s'être introduit le 6, chez Angèle, vers les 21h30, après avoir défait le fil de fer maintenant la chaîne. Il ne trouva personne, alluma la lampe et s'empara de divers vêtements dont il fit un ballot, puis s'étendant sur un banc, il dormit jusqu'à 6 h. du matin et s'en alla.
Kloc'hig : La clochette du Citoyen sonne l'appel à Rennes. L'Union Agricole croit avoir expliqué suffisamment l'incident, jugé en toute indépendance, par le Tribunal de Quimperlé, lequel rend des arrêts et non des services. Elle estime donc que les considérants de ce dernier mettent assez les points sur les i, pour laisser la clochette à sa mauvaise humeur. Nous n'avons jamais eu l'intention de jeter le discrédit sur M. Tanguy ; sa façon d'agir y pourvoit amplement sans que nous nous en mêlions. Nous ne relèverons qu'un point de la diatribe de cette "campagne" citoyenne : l'insinuation visant les préférences supposées de M. le Curé de Bannalec, pour les sonneries qui rapportent. Or, le premier incident relatif aux cloches, qui s'est passé, il y a plus d'un an, dans cette bourgade, s'inscrit en faux contre cette petite méchanceté. M. le Curé de Bannalec vit son clocher envahi par des sonneurs improvisés, mécontents du refus d'une sonnerie de bon rapport, opposé à une famille fortunée, qui enfreignait ses règlements sur les bals. Ce jour-là, à Bannalec, on pouvait pourtant dire : " Diou ialc'h bouner zo 'n em bureed " Qu'en pense le Citoyen ?
Accident d'auto : Le 3 janvier 1924, vers 14h15, M. Eugène Gajau, 39 ans, ingénieur directeur de la Thomson Houston, place Delorme à Nantes, revenait de Quimper sur Bannalec, à une vitesse de 35 km. à l'heure, lorsqu'en arrivant près de Kerluc, il aperçut à 500 m. un char à bancs conduit par Mme Guigourès, de Kersévéon, en Bannalec, accompagnée de Mme Ropers, de Kerjoul. La voiture venait d'être dépassée par une auto se dirigeant vers Quimper. Au moment où M. Gajau arrivait à une dizaine de mètres, le cheval prit peur et obliqua vers la droite. Il n'y eut aucune friction, mais la roue droite du char-à-bancs étant montée sur un tas de cailloux, se renversa sur la chaussée. Les deux femmes furent projetées. M. Gajau s'étant arrêté constata qu'elles avaient quelques écorchures qu'il soigna à la teinture d'iode. Cependant Mme Guigourès avait appelé comme témoins des marchands de vaches qui passaient et qui constatèrent que le char-à-banc était brisé au ras des brancards. Mme Guigourès est assurée à la Paix contre les accidents, et M. Gajau l'est à une autre compagnie contre les accidents qu'il pourrait occasionner.
FEVRIER
2 février (L'Union Agricole et Maritime)
Tamponné par une auto : Mercredi 23 janvier M. Le Beuze Joseph, épicier en gros à Bannalec, se rendit à Melgven, à bicyclette, en compagnie de M. Joseph Guillou, quincailler à Bannalec. Le soir ils décidèrent de gagner Rosporden, pour prendre le train et rentrer à Bannalec. M. Guillou prit de l'avance sur son compagnon et surpris de ne pas le voir arriver, il s'en fut à sa rencontre. Il le trouva près du débit Le Goff à la Trinité, se lavant le visage qui était tout ensanglanté. En apercevant M. Guillou, il lui dit : « Je viens de me faire tamponner par une auto » Près de M. Le Beuze se trouvait le chauffeur de l'auto tamponneur, M. Le Moigne, représentant en farine à Concarneau. L'on dégagea la bicyclette de dessous l'auto et l'on constata que la bécane était fort endommagée. Tant qu'à l'auto elle n'avait rien. M. Le Moigne conduisit M Le Beuze chez le docteur Le Strat qui lui fit le premier pansement et de là l'emmena à son domicile à Bannalec. La route est très accidentée et il est providentiel que M. Le Beuze s'en soit tiré comme cela.
Mort accidentelle : Le 28 janvier dernier, vers 23 heures, la gendarmerie était prévenue par M. Louis Monchicourt, débitant.au village de Locmarzin, que Jean-Pierre Corre, 43 ans, domestique de ferme au même village, avait été écrasé par un camion-automobile se dirigeant sur Quimperlé. Il s'y rendirent aussitôt et trouvèrent à environ 80 mètres du débit Monchicourt, stationnant au milieu de la chaussée, deux camions américains. Ces véhicules étaient éclairés régulièrement à 1'avant et à l'arrière. Un gros câble en corde qui les reliait, était rompu. Derrière ces camions, à environ 10 mètres, le cadavre de Corre était étendu au milieu de la chaussée, ne donnant plus signe de vie. Près de la tête, une mare de sang ; une large et profonde blessure près de la tempe droite et la main droite écrasée. Aucune trace de sang ne fut relevée sur le cadavre ni sur les véhicules. Ces constatations terminées, Morlec Louis, 30 ans, conducteur d'auto à la Société Anonyme des Papeteries de Mauduit, à Quimperlé, fut interrogé. Il avait quitté cette dernière localité vers 18 heures, pour aller dépanner un autre camion de la même société. Après avoir pris la voiture en remorque, il prit la direction de Quimperlé. Arrivé à environ 80 mètres du débit Monchicourt à Locmarzin, il ressentit une légère secousse et, au même instant, le conducteur du deuxième camion, Joseph Cardiet, lui cria : « Arrête ! ». Ce dernier ayant freiné obligea Morlec à faire de même ce qui provoqua la rupture du câble. Morlec descendit aussitôt et vit, au milieu de la chaussée, derrière son camion, le corps d'un homme étendu sur le dos. Comme il respirait encore il courut au débit Monchicourt chercher du secours et faire prévenir un docteur, mais avant l'arrivée du praticien, Corre était expiré. Les causes de cet accident sont purement accidentelles et il est à présumer que la victime qui était malade et qui, ce soir-là était un peu en état d'ivresse, sera tombée sur le milieu de la route.
23 février (L'Union Agricole et Maritime)
Distinction : Mardi 19 février à Quimper, M. l'abbé Cadiou vicaire à la Cathédrale, ancien officier au 19° d'Infanterie, chevalier de la Légion d'honneur a reçu dans les rangs de la Légion, un de nos compatriotes Jean Ollivier du Brunec, aveugle de guerre déjà titulaire de la médaille militaire et de la croix de guerre avec palme. Félicitations.
Anto et voiture : A l'entrée de Bannalec près du Verger, jeudi 14 courant, MM. Guyader de Loj Menou en Saint Thurien et Belour de Beg Porz Rozou en Kernével, se rendaient, en voiture à un mariage en Saint Thurien. Il pouvait être 11 heures. Soudain, l'auto de M. Tréguier, notaire à Querrien, arriva derrière, à très petite allure. Comme elle allait dépasser la voiture, le cheval prit peur et se plaça au travers de la route et bien que M. Tréguier. faisant monter l'auto sur un tas de cailloux, offrit le moins de surface possible , il ne put éviter que le recul du char-à bancs n'atteigne son arrière gauche. Du coup la batterie d'accumulateurs tomba à terre et la boite fut mise hors de service. M. Léopold Tréguier fils, sauta à terre et empoignant la bride du cheval, demanda des explications. Elles furent, parait-il vives de part et d'autre. M. Léopold Tréguier accablé d'épithètes malsonnantes aurait été giflé par la dame Guyader, ce à quoi il aurait riposté par un coup de pied dans le postérieur de la cultivatrice. Nous espérons qu'après ces vivacités regrettables, la paix se rétablira entre le jeune homme et la bonne dame et qu'il ne restera de la scène qu'un souvenir propre à dilater la rate des deux parties, lorsqu'elles seront devenues bien vieilles, un jour, au coin du feu.
MARS
1° mars (L'Union Agricole et Maritime)
Pêche fluviale
:
La société de pêche « La gaule bannalécoise » a immergé, le 21 février 20 000 oeufs fécondés de truites, dans les rivière du pays. Tout le monde a intérêt à réprimer le braconnage qui détruit une richesse naturelle de la région. Une surveillance active de nos rivières et ruisseaux sera exercée par les gardes de la société qui n'hésiteront pas à poursuivre les braconniers de profession et même les amateurs qui. au moment des foins, dessèchent les ruisseaux et détruisent tous les poissons sans distinction de taille.
8 mars : (L'Union Agricole et Maritime)
Chasse au fusil : Joseph Goaper se moque des règlements sur la chasse. Propriétaire à Kerbore'h il ne vint pas au marché de Quimperlé, le vendredi 21. mais, vers les midi et demi. Il se mit en chasse aux environs de sa demeure. Le gendarme passant lui demanda s'il était autorisé à détruire pies et corbeaux. Il répondit que non, mais qu'il allait en demander la permission à M. le Préfet. Hélas, c'était trop tard.
Bris de clôture. D'un commun accord, Il avait été convenu entre M. Daëron Louis, maréchal-ferrant, et ses voisins, les époux G. que ces derniers céderaient au premier une partie libre de leur maison au lieu de la moitié d'une cave de la dite maison. Un procès fut fait par l'huissier. Le 19 février dernier, M. Daëron ayant reçu du charbon, déposa sa marchandise dans la partie convenue et où se trouvait le matériel forain des époux G puis mis un cadenas avec chaîne à la porte d'entrée. Le 22 février il trouva à la porte de sa maison d'habitation, cadenas et chaîne. Ses soupçons se portant sur les époux G. il a déposé plainte à la gendarmerie qui a ouvert une enquête.
15 mars (L'Union Agricole et Maritime)
Mort accidentelle : Samedi 8 mars, vers midi, M. Bourhis, du Guernec, trouva, dans son champ, le cadavre de la veuve Baccon, 63 ans. Il prévint aussitôt le fils de la victime, Alain Baccon, commis épicier au Verger Ferrec. Immédiatement, le cadavre fut retiré du fossé où il était étendu sur le dos, les jambes repliées et le bras gauche sur la poitrine ; près de lui, la canne et la coiffe. Cette femme habitait avec sa fille Mme Le Dœuff, ménagère à Stang-Huel, depuis 4 mois. Elle la quitta le 6 au matin pour se rendre au Verger Ferrec, voir son fils Louis, permissionnaire. Vers midi, elle se trouvait à Stang Guernec, au débit Mestric, où elle mangea et but surtout. Elle s'en alla vers les 14 h. et se dirigea vers son but, à travers champs. Maladive et un peu saoule, elle sera tombée du talus qu'elle voulait escalader. Le cadavre avait le bras et la jambe fracturés.
Circuit cycliste : Le grand circuit cycliste annuel Aquila, organisé par M. H. Jiquel, sur un parcours environ de 100 à 150 kilomètres, sera disputé le 11 mai prochain Ce circuit comprendra de nombreux prix. Les prix et le parcours seront donnés ultérieurement.
Tribunal correctionnel de Quimperlé, audience du 11 mars : Chasse au fusil : Goapper Joseph, propriétaire à Kerborc'h, avait, dit-il, l'intention de demander l'autorisation de chasser les corbeaux. Mais, avant d'avoir demandé cette autorisation, il se livra à ce sport. Il a été condamné à 50 fr. d'amende et à la confiscation du fusil et au coût d'un permis de chasse général.
AVRIL
12 avril : (L'Union Agricole et Maritime)
Vol de bicyclette : il y a quelque temps, Mme Rouzic de Loge Bégoarem, était victime d'un vol de bicyclette. Ses soupçons se portèrent aussitôt sur un de ses voisins, un nommé Jégou Louis, âgé de 25 ans, domestique de ferme au même village. Ses doutes furent confirmés quelques jours plus tard par les déclarations d'un autre voisin qui avait vu un individu sur la route de Melgven à bicyclette le jour même du vol. Son signalement répondant exactement à celui de Jégou, Mme Rouzic déposa une plainte à la gendarmerie qui ouvrit une enquête. Jégou interrogé, donna l'emploi de son temps. Il déclara que depuis trois semaines environ il n'avait pas travaillé sauf le 29 mars chez M. Furic à l'Eglise blanche en Bannalec. Que le mardi suivant, il s'était rendu à Rosporden faire la noce et qu'il prenait pension chez M. Flatrès restaurateur en face de la gare puis qu'il couchait dans une meule de paille au village de Keranmeriel en Melgven. Le 4 avril ajouta-t-il il avait encore sur lui une somme de 100 francs qui lui avait été remise un mois auparavant par M. Le Roux de Melgven pour du travail. Il produisit encore d'autres alibis mais après l'enquête habilement menée, tous furent reconnus faux et Jégou, malgré ses dénégations, fut conduit devant le Procureur de la République qui après interrogatoire, le fit écrouer.
Au Conseil municipal : Le 6 avril courant, le Conseil réuni en session extraordinaire,a pris la délibération suivante relative aux distributions postales tant dans la localité que dans les commune rattachées au bureau du chef-lieu. M. le Maire signale au Conseil les défectuosités de nos distributions postales qui ont lieu de la manière suivante : En été la distribution se fait à 11 h. 30 ou midi seulement c'est-à dire après l'arrivée du train omnibus 15405 de 10h34, venant avec le courrier alors que les lettres sont déposées, à la poste depuis la veille. Partant en tournée à midi, les uns dans les villages de Bannalec 5 000 habitants commune rurale, étendue sur un rayon de 6 à 8 kilomètres, les autres aux Trévoux et à St-Thurien localités situées respectivement à 7 km 500 de Bannalec et elles même communes rurales de 3000 habitant et étendues sur un rayon de 3 à 5 kilomètres les facteurs rentrent après 16 heures, c'est à dire après le départ du dernier courrier. De ce fait, les correspondances subiront encore un retard de 24 heures. Le Maire fait remarquer que l'arrêt à Bannalec de 1'express 135 venant de Paris et passant à la gare de Bannalec à 07h20 remédierait aux inconvénients du service actuel en permettant d'une part, la distribution générale dans la ville et dans les campagnes dès 8 heures du matin au lieu de midi, de tout le courrier déposé la veille et de celui venant du train de Paris avec tous les courriers, et d'autre part le retour des facteurs à temps pour assurer l'acheminement des correspondances par les trains de nuit, ce qui ferait gagner 24 heures à tous les courriers. Cet exposé fait, le conseil à l'unanimité sollicite de la bienveillance de la compagnie de Chemin de fer l'arrêt à Bannalec du train express n° 135 venant de Paris avec tous les courriers. Ce faisant, elle rendra service à une population de 15.000 habitants qui lui en sera reconnaissante. Il est à souhaiter que ce vœu. en tous points raisonnable et répondant aux besoins d'une population très nombreuse sera pris en considération. Non seulement le service postal y gagnerait, mais 1a Compagnie elle même y trouverait sou compte au point de vue de la circulation des voyageurs.
A propos des cloches : Le Conseil d'Etat vient d'annuler une délibération prise par le Conseil municipal de Zicavo (Corse), refusant une indemnité à M. l'abbé Beretti, qui la réclamait parce que le maire avait fait sonner les cloches de l'église à l'occasion du décès d'un conseiller municipal dont l'enterrement devait être célébré civilement. La commune de Zicavo est condamnée à payer à l'abbé Peretti une indemnité de 100 francs. M. Tanguy maire de Bannnalec a envoyé ses condoléances au maire de Zicavo.
19 avril : (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal de Quimperlé, audience du 15 avril : vagabondage : Jégou Louis quoique n'ayant que 25 ans n'a pas beaucoup le goût du travail. Sans domicile ni résidence fixe, il fut arrêté le 2 avril sur plainte de Mme Rouzic de Loge Bégoarem qui le soupçonnait du vol d'une bicyclette commis à son préjudice. Au moment de son arrestation, Jégou était possesseur de 10 centimes. Le vol de la bicyclette n'ayant pu être établi, il comparait devant le tribunal pour vagabondage, qui lui octroie 8 jours de prison.
Ivresse et fermeture tardive : Louis, ouvrier couvreur, le 7 avril à 23h55 rencontré place de l'église en état complet d'ivresse fut gratifié d'un PV. Corentine et Véronique, toutes deux débitantes au bourg n'avait pas encore fermé leur établissement à 23h50. Elles ont du déclarer leur état civil.
Ivresse : Guillou Eugène 25 ans demeurant à Lorient se trouvant en état complet d'ivresse le 2 avril, voulait se faire servir à boire au débit Bohec. Sur refus de le servir, il se mit en colère. Les gendarmes prévenus vinrent le cueillir et l'emmenèrent à la chambre de sureté pour y cuver sa boisson.
26 avril : (L'Union Agricole et Maritime)
Mercuriale des pommes de terre : D'une enquête menée sur les agissements commis à Bannalec par un commerçant de la localité, il résulte que les négociants de cette localité se basent sur les cours établis à Quimperlé, il leur arrive cependant parfois de payer le quintal deux francs de plus qu'au chef lieu, parce que, croit on, la pomme de terre de Bannalec est de qualité supérieure. Après le 25 mars, les cours ont fortement baissé. Actuellement le quintal vaut couramment de 42 à 44 francs.
MAI
3 mai : (L'Union Agricole et Maritime)
Fête du 27 avril : Résultats des courses organisées à l'occasion du Circuit Aquila. Course cycliste débutants : 1° Lucas, 2° Ligeour, 3° Bécam et 4° Tocquec. Courses pédestres : Hommes : 1° Quéré, 2° Péron Jean Marie, 3° Péron René, 4° Bernard et 5° Cutulic. Enfants : 1° Bihan Henri, 2° Goc Guillaume, 3° Beuze Bertrand, 4° Guillou Félix, 5° Coroller François, 6° Piriou Etienne. Banquet excellement servi chez Madame veuve Burel rue de Rosporden, sous la présidence de M. Tanguy, maire de Bannalec. Clôture de la fête par un bal, salle Monchicourt.
10 mai : (L'Union Agricole et Maritime)
Les paroles de M. Coffrant : M. Coffrant s'essaie à jeter le trouble dans l'esprit des témoins de l'affaire de Bannalec. Nous l'attendrons, nous ou d'autres, là où il doit venir. Il entendra ses propres paroles comme si elles lui étaient servies par le phonographe.
24 mai : (L'Union Agricole et Maritime)
L'accident de Villeneuve Saint Georges : Au nombre des victimes de cet accident, se trouve un nommé Massé Pierre, âgé de 20 ans, jeune conscrit faisant partie du 2° contingent de la classe 1924, dont la famille habite la Croix courte en Bannalec. Le corps du jeune homme sera transporté à Bannalec où aura lieu l'inhumation.
Divagation d'animaux : Près de Keramboyec Vihan, le 18 mai à 11h15, les six vaches de Youen enfraignaient la loi et broutaient l'herbe nationale de la grande route. Youen n'a pourtant pas l'habitude de laisser vaquer ses bestiaux. Mais le gandarme est sans pitié !
Appareil sonore et plaque d'identité : Sont instruments aussi inconnus à la bécane de Guillaume, domestique à Kerjean que le harnais et la selle à la cavale de Barbier. C'est ce que constatèrent les gandarmes, le 18 mai à 08h30 près de Loj ar Groas.
JUIN
14 juin : (L'Union Agricole et Maritime)
Contrainte par corps : Francisque Auguste et Guillaume, l'un peintre et l'autre disciple de Saint Eloi, ayant chassé la nuit, avaient été condamnés le 18 décembre par le Tribunal de Quimperlé, au paiement d'amendes de plus en plus onéreuses comme on sait. Ils ne se pressaient point de payer. Le 5 juin, dans la matinée, les gendarmes leut ont rappelé leur dette. francisque Auguste déclara vouloir allaer chez M. Campan percepteur mais Guillaume se fit tirer l'oreille. Francisque Auguste ayant versé 64 francs 50 sur 224 avec promesse de se libérer sans tarder fut remis en liberté avant middi. Guillaume à 15 heures seulement, après avoir, lui aussi, ouvert son porte monnaie.
21 juin : (L'Union Agricole et Maritime)
Abandon d'attelage : Le 16 juin à 19h50, les gendarmes en tournée ont trouvé sur le chemin vicinal n° 2 près de Kervran en Trévoux une voiture à deux roues attelée d'un cheval et chargée de vieilles ferrailles et de chiffons. L'attelage appartenant à Jean, débitant à Bannalec, était laissé complètement à l'abaandon. Jen s'est vu insérer sur le calepin.
28 juin : (L'Union Agricole et Maritime)
Ivresse : Yves, journalier au bourg, le 15 juin avait bu outre mesure. Avec beaucoup de difficultés, les gendarmes l'ont mené au violon pour y cuver sa boisson.
Sans plaque : Jean, 14 ans, au Grand Perrin, le 15 juin n'avait pas de plaque de contrôle
Gardez vos chiens : Marie Anne, cultivatrice à Stang Keryannick, s'est vu dresser procès verbal le 14 juin pour son chien rencontré par les gendarmes en action de chasse.
JUILLET
12 juillet : (L'Union Agricole et Maritime)
Election de la Reine des Genêts : Pour cette année, Mademoiselle Joséphine Le Glas a été élue Reine. Elle sera ssistée de mesdemoiselles Louise Coat et Joséphine Ferrec comme demoiselles d'honneur.
Bal : Le 14 juillet est organisé un bal avec orchestre à la salle Le Gorgeu et un bal à grand orchestre à la salle Monchicourt donné par la musique symphonique de Lorient. Dans cette même salle, l'après midi on dansera avec un piano Jazz-Band nouveau.
19 juillet : (L'Union Agricole et Maritime)
Incendie : Dans la nuit du 16 au 17 courant, vers 22h30, un incendie dont les causes sont demeurées inconnues, s'est déclaré dans le magasin de M. René Le Tallec négociant en vin à Bannalec. Ce dernier était absent au moment où le feu a pris naissance et son magasin était déjà tout embrasé lorsqqu'il renttrait chez lui. Son émotion fut telle qu'il fit une chute de bicyclette. Grace à la promptitude des secours, quelques marchandises ont pu êttre sauvées et une partie du bâtiment protégé. Néanmoins les dégâts sont importants.
26 juillet : (L'Union Agricole et Maritime)
A l'école libre des jeunes filles : Voici les résultats des examens pendant l'année scolaire 1923-1924 : certificat d'études primaires : Coadic Louise, Guernalec Marie, Guillou Marie, Kervéant Marie, Kerveillant Marie Jeanne, Ollivier Joséphine, Ollivier Marie, Penblanc Anna, Sinquin Louise. Certificat d'études primaires libres : les mêmes élèves ont été reçues. Certificat supérieur : Doeuff Cécile, Hénaff Yvonne, Glaz Delphine, Raoul Françoise. Diplome d'enseignement ménager : Joncourt Marie Jeanne, Jolivet Célestine, Yaouk Germaine, Goarin Fernande. Examen des bourses : Kervéant Marie.
Abandon d'attelage : En face du débit Trégourès à Loge Begoarem, Louis garçon brasseur à Bannalec avait le 9 juillet à 14 heures laissé son attelage à l'abandon.
Abandonnés : Les deux chevaux de René du Linthéo en Scaër faisaient piteuse mine place de la gare le 11 juillet à 20h30. Les petits pois dont leur charrette était chargée leur causaient beaucoup de souci. Les gendarmes les rassurèrent en leur donnant des nouvelles de leur patron.
Petits pois : Les petits pois sont un légume bien tendre mais le coeur des gendarmes s'affadit aux relents des usines de conserves. Le 9 juillet à 10 heures, ils constatèrent, avenue de la gare, que des eaux sales et des cosses s'écoulaient par un caniveau des murs d'enceinte des usines Dufour et Compagnie et Dandicolle et Gaudin. Ce double jet formait dans le fossé de la route un horrible mélange qui n'avait rien d'appétissantt. Les canalisations nécessaires seront établies.
Incendie : Nous avons dit qu'un incendie s'était déclaré dans la nuit du 16 au 17 courant dans les magasins de vins de M. René Le Tallec. Les derniers qui aient quitté le magasin vers 19h30 sont Jérôme Vigot et Joseph Burel employés. Aucun d'eux ne remarqua quoique ce soit de suspect et ils affirment n'avoir pas fumé. On a parlé de la possibilité d'une étincelle provenant de la boulangerie Coadou et tombant dans une tabatière. M. Coadou alluma sn four vers 8 heures et l'éteignit à 9h30. L'électricité a été mise en cause. Il n'y a pas d'électricité installée dans la partie supérieure du magasin. Les causes paraissent purement accidentelles et ne sont pas définies. Les magasin contenait des fûts de vin et d'alcool, des caisses de spiritueux, des liqueurs disposées sur les étagères. Dans l'aile droirre du grenier se trouvaient 15 000 kilos de foin, des harnais neufs, deux bicyclettes. Dans la partie supérieure du magasin et vers la gauche, éttaient entassés des paillons et des caisses vides. Les pertes ne seront pas chiffrées qu'après inventaire. M. Tallec est assuré au Soleil pour un global de 339 800 francs.
AOUT
2 août : (L'Union Agricole et Maritime)
Disciple de Bachus : Mathieu, courtier en bestiaux à Kernabat fut rencontré le 24 juillet à 23 heures, complétement méo. Il a eu l'honneur d'une inscription sur le calepin des gendarmes.
Baccalauréat : M. Bertholom fils de l'Econome de l'Hôpital de Quimperlé est reçu à la 2° partie du baccalauréat, section des mathématiques. Félicitations.
Sans collier : Au Golodec est un chien de garde, gris fauve comme un uniforme prussien. Mais il n'a pas la tenue militaire de Ludendorf et se passe de hausse-col. Marie Anne sa maitresse passera désormais la revue d'habillement avant de laisser son chien s'ébattre sur la grande route.
9 août : (L'Union Agricole et Maritime)
Mariage franco-belge : Mardi 31 juillet fut célébré à Bannalec le mariage du coureur cycliste belge Binst avec Melle Desbois. On sait que M. Binst fait partie de la maison Lemasson et que la marque Warrior lui doit maints triomphes. Plusieurs cuclistes de renom, dont les belges Verbroken et Vananke assistaient au mariage.
Accident : Dans la mâtinée du 25 courantt, le jeune Thaëron René âgé de 7 ans, demeurant chez ses parents au Moulin Saint Cado en Bannalec, jouant avec une faucille, s'est fait une coupure profonde de l'avant bras droit. Après avoir reçu les premiers soins du Dr Goulven,l'enfant a été transporté à l'hôpital de Quimperlé pour intervention chirurgicale.
16 août : (L'Union Agricole et Maritime)
Blessée par une ruade : Dans la matinée du 12 août, Melle Oliva Madic âgée de 16 ans dont les parents habitent Kertanguy, travaillait chez un parent M. Toulgoat cultivateur à Porz vraz Quimerc'h. Vaquant à ses occupations dans l'écurie, elle reçut une ruade en plein front. Le Docteur Moré appelé en toute hête auprès de la blessée, constata une fracture de l'os frontal. Il ordonna son transfert immédiat à l'hôpital de Quimperlé où dans l'après midi, elle fut opérée par les docteurs Colas et Le Stunf. L'état de la jeune fille est aussi satisfaisant que possible et on espére la sauver.
23 août : (L'Union Agricole et Maritime)
Affaire de coups : Les familles Tréguier et Pencréac'h de Kervinic Vian, depuis quelque temps, ne vivent plus en très bonne intelligence au sujet d'un bout de terrain. Le 14 août, Mme Tréguier, accompagnant sa bonne à 21h30, prétend qu'en passant devant chez son voisin qui se trouvait sur la route devant sa maison, celui-ci, sans provocation, l'aurait insultée et frappée d'un coup de poing à l'oeil droit. Pencréac'h prétend qu'il se disposait à aller se coucher, lorsque la femme Tréguier et son bonne vinrent frapper à sa porte. ayant ouvert, la bonne de Mme Tréguier lui demanda des explications sur des futilités. Pencréac'h répondit que ce n'était à une heure si tardive qu'on venait s'expliquer. Voyant qu'elles restaient sur le seuil de la porte, Pencréac'h donna une poussée à la femme Tréguier pour pouvoir fermer sa porte mais il nie avoir donné un coup de poing.
Ivre : Titubant, gesticulant et menaçant les passants Jean Marie Le Gall causait du scandale rue de Rosporden le 14 août à 15 heures. Au bloc !
Le feu : Le 15 août au matin vers 5h40, Hélène Trégourès domestique chez M. François Enizan cultivateur à Kermoal prévenait son maitre que l'on voyait des lueurs dans la cour. Il constata que des flammes léchaient tout au long la toiture en chaume de la grange. Ayant prévenu ses voisins MM Louis Derrien et François Droal, il se rendit au bourg donner l'alerte. Malgrè leur secour, la toiture s'effondrait et les pompiers survenant, se bornèrent à l'arrosage des décombres. Cet immeuble appartient à M. Tanguy, maire de Bannalec. Il est assuré ainsi que les dépendances de la ferme. Les pertes du fermier sont de 10 000 francs environ. Toute idée de malveillance étant écartée, on peut croire que le feu à été communiqué par une étincelle du combustible servant à la cuisson du Boet moc'h, effectué dans une chaudière placée au fond. Le tuyau de cette chaudière s'engage dans une cheminée faite spécialement pour lui. Un bout de grosse poutre soutenant le grenier se trouve dans le mur de cette cheminée juste au dessus du tiyau de 1,50 mètre. Or la veille, Mme Enizan avait cuit des pommes de terre. Le feu avait couvé dans la poutre et se sera communiqué au plancher sur lequel était répandue de la graine de trèfle.
Délit de chasse : Surpris le 10 août chassant au furet dans le bois de Goarlot en Kernével, les nommés Gallo Jérôme 21 ans, Gac Joseph 13 ans tous deux de Stang Aven en Bannalec, Le Roy Louis 15 ans de Beg ar Menez en Kernével ont été gratifiés d'un procès verbal.
30 août : (L'Union Agricole et Maritime)
Ivresse : Le 24 août à 15 heures, près de TTy Nevez Roz Huel, Piierre François Beuze, cultivateur du même lieu, dormait du sommeil de No¨sur le bas côté de la route. Il fut éveillé gentiment par les gendarmes ennemis du sommeil publique.
Détérioration d'une courroie : Une courroie de transmission en balata, de 17 mètres de long sur 0,14m de l'arge déposait dans la grange de Kermaout chez Mme Pustoc'h a été coupée dans la nuit de samedi à dimanche de façon à la rendre inutilisable. Des ouvriers agricoles soupçonnés de ce méfait nient formellement en être coupables. On les accusé parce qu'ils auraient protesté contre l'idée de travailler le lendemain. La courroie qui appartient à M. Guillaume Perez de Keranquelven, a une valeur de 700 francs.
SEPTEMBRE
6 septembre : (L'Union Agricole et Maritime)
Extrait de jugement : Yves Cotonnec, 68 ans, journalier au bourg de Bannalec condamné par défaut à 2 mois de prison et 2 ans d'interdiction de séjour pour ivresse récidive par le Tribunal de Quimperlé, a été mis en état d'arrestation le 2 courant alors qu'il travaillait chez M. Pustoch, maréchal ferrand au bourg.
13 septembre : (L'Union Agricole et Maritime)
Fermons les barrières : et ne laissons pas comme le fit Marie du Coayou le 27 août à 9 heures, nos bêtes errer sur la grande route au risque d'occasionner des accidents d'auto.
Tout à fait cuit : était le 27 août à 18h15, au début Bohec avenue de la gare, Pierre du Léty. En caisse !
13 septembre : (L'Union Agricole et Maritime)
Fête patronale : Voici les résultats de la fête patronale qui a eu lieu les dimanche 14, lundi 15 et mardi 16 septembre dernier.
Dimanche 14 : course de bicyclette communale pour débutants : Le Dez, Tocquec, Guevel, Kerhervé.
Lundi 15 : course de chevaux trot monté : Quémar (Baye), Audren (Pont Aven), Rostrenn (Quimperlé). Trot attelé : les mêmes.
Course d'hommes : Louis Meur, Louis Kerhervé, René Meur, Edmond Hamon.
Course d'enfants : Edmond Hamon, Henri Bihan, Henri Derrien, René Guillamet, Amédé Lijeour.
Cours de bicyclette internationale : Le Bihan Louis, Van Ingeighem, Bertaud, Jégou.
Luttes bretonnes : Huon et Jégou de Bannalec, Tallec de Scaër, Audré et Bonnin de Guiscriff.
Gavotte d'honneur : louis Stanquic, René Tallec, Jean Marie Péron, Jean Lochouarn, René Fiche, Louis Valégant, Louis Penn, Jean Gorret, Joseph Boedec, Hervet, Théophile Bourhis, Auguste Gall, René Mao, Pierre Boutier, Pierre Guillou, Jean Berre, Anatole Lochouarn, Alexis Le Floch, Branquet, Ster, Yves Hémon, Baccon, Coadic, Miniou.
Mardi 16 : course de bicyclette communale : Mayeras, Bosser Jean, Raphalen, Le Dez Louis.
Course de brouettes : Equipe Prat François, équipe René Guillou, équipe Louis Meur, équipe Hamon.
La fête
s'est continuée par des courses d'enfantts et d'hommes et une briallnte gavotte d'honneur d'enfants et de vieillards.
Bicyclette disparue : Jean Le Berre de Kerméas étant allé aux fêtes patronales dimanche, mit sa bécane dans l'étable de M. Bernard débitant route de Scaër, où se trouvaient déjà d'autres bicyclettes. Quand au matin vers 2 heures il vint la reprendre, elle n'y était plus et bien qu'usagée, elle avait été préférée par le voleur à trois en très bon état.
Terrible accident en motocyclette : Mardi soir vers 18 heures, M. Léon Gallo commerçant à Moëlan quittait Bannalec en motocyclette pour regagner son domicile, lorsqu'arrivé au lieu-dit Loge Bégoarem et à un endroit où la route est droite et sans pente, la roue arrière glissa sur la bouse de vanche. La pédale ayant heurté le sol, le conducteur voulut rétablir l'équilibre mais l'autre pédale toucha également terre. Par le choc violent, M. Gallo fut projeté et tomba la tête la première, restant un moment étourdi. Une fermière des environs ayant vu l'accident se porta à son secours. M. Gallo qui est très puissant, reprit un moment après connaissance, se plaignit beaucoup de la tête. Le Docteur Goulven de Bannalec fut appelé aussitôt et ne constatant rien de grave, M. Gallo fut transporté à son domicile en comionnette. Est ce la chaos du véhicule qui fit empirer son état ? Toujours est-il que le blessé en arrivant à Moëlan se plaignait beaucoup. Le Docteur Martin de Quimperlé appelé, constata soon état grave et le fit admettre d'urgence à l'hôpital. Mercredi matin son état s'était un peu amélioré et aucune opération chirurgicale ne fut jugée nécessaire à ce moment.
Accident d'auto : Dimanche 15 septembre à 14h50, M. Louis Péron commerçant rue de Brémond d'Ars, revenait de Rosporden en auto. Passant par le bourg de Bannalec, il se trouva une foule intense. Il continua sa route à lente allure et en cornant. Arrivant au croisement des routes place de l'église, un homme se détacha de la foule et s'arrêta à 50 centimètres environ de la roue gauche de l'auto. Il bloqua ses freins et vit cet homme s'arrêter, tomber sur le côté droit, être refoulé par l'essieu avant de quelques centimètres. C'est un nommé Jacques Coudic, manoeuvre, complétement sourd. Il eut le pavillon de l'oreille droite décollé jusqu'au lobe. M. Péron, à qui on ne peut reprocher aucune faute, au rapport des témoins de l'accident, conduisit la victime chez le pharmacien puis chez le docteur Mao qui pria le propriétaire de l'auto de conduire le blessé à l'hôpitaal de Quimperlé. Ce qui fut fait.
27 septembre : (L'Union Agricole et Maritime)
Découverte de cadavre : Le 24 septembre vers 15 heures, M. Yves Madic garde particulier de Mme Bernier, de Kerlagadic, allait prendre une charretée de choux aux bourg, lorsqu'arrivé à 300 mètre environ, il remarqua dans un champ, une femme allongée près d'un talus. Il ne tarda pas à constater qu'elle avait cessé de vivre, la face contre terre, les membres repliés sous elle. Tout près se trouvait un panier contenant un choux. Le corps ne présentait aucune trace de violence. Il fut reconnu pour être celui de Mme Breton née Tocquec,74 ans, avenue de la gare. C'est une indigente, très grosse et de tempéramment congestionné. Elle ne s'adonnait pas à la boisson. Elle a dû succomber à quelqu'affection cardiaque.
OCTOBRE
4 octobre : (L'Union Agricole et Maritime)
Excès de vitesse : Le 28 septembre à 11h30 une limousine peint en noir, portant à l'arrière le n° 7 440 L 4 et monté par deux personnes venant de Rosporden et se dirigeant sur Quimperlé, traversa la place comme une trombe sous les yeux vigilants d'un gendarme chronométreur. Ce gendarme constata qu'elle avaait mis 15 secondes à faire cent mètres. Lui même mis plus de temps à rédiger un PV. Soyez certain que le 7 440 L 4 s'en ressent cependant.
11 octobre : (L'Union Agricole et Maritime)
Mérite agricole : M. René Ollivier agriculteur à Penhoat est nommé Chevalier du Mérite agricole. Toutes nos félicitations.
Ivresse : Pierre journalier à Bannalec , le 6 octobre à 18 heures ne pouvait pas remorquer sa suite. Les gendarmes compatissant lui donnèrent la main pour aller se reposer au violon municipal. A sa sortie il fait l'objet d'une inscription au calepin.
Fermeture tardive : Léontine du bourg de Bannalec, le 5 courant à 22h30, avait encore des consommateurs dans son débit, mais les gendarmes veillaient.
Défaut de lumière : Pour circulation à bicyclette sans lumière le 5 courant à 23h25, Jean domestique à Kerouer, a été l'objet d'une inscription au carnet des gendarmes. Françoise de Kergarrec a subi le même sort, pour avoir laissé ses vaches divaguer sur le chemin de G.C n° 6.
Un grand mariage : M et Mme François Pérez de Kerancolliec, les agriculteurs bretons bien connus et Mme Veuve Hervé, propriétaire de l'Hôtel de l'Europe à Quimperlé, nous font part du mariage de Melle Marie Antoinette Pérez avec M. Marcel Hervé. Ces deux familles sont à juste titre, considérées de tout le pays quimperlois. La famille Pérez est une des gloires de la culture cornouallaise et M. François Pérez de Kerancolliec et Guillaume Pérez de Kerancalvez ont toujours été à la tête de l'incessant progrès qui a révolutionné les conditions matérielles de la vie rurale, tout en lui maintenant sa physionomie traditionnelle par le maintien de la langue, du costume et de la Foi religieuse. D'autre part, les Hervé ont eu la grande preuve de l'estime et de la considération des quimperlois par ce fait, que tout jeune, feu Jean Hervé fut choisi comme adjoint dans la municipalité Courtier. Mme Hervé mère, au milieu de beaucoup d'épreuve, garda à son hôtel, la ferme direction qui rend les clientèles fidèles et les maisons prospères. Aujourd'hui, le jeune couple voit devant lui un souriant avenir et nous faisons tous nos voeux pour qu'il soit heureux de longues années.
Plainte : Plainte a été portée par M. Thersiquel Jean de Trémeur contre une trenataine de jeunes gens qui pendant 3 nuits ont fait un charivari épouvantable de 21 à 24 heures au sujet de son prochain mariage avec une veuve de Saint Thurien. Le 4 courant vers 21 heures, Jaouen Victor se trouvait chez son voisin Thersiquel lorsque ces jeunes gens vinrent commencer la sérénade. Vers 21h30, Jaouen leur demanda de bien vouloir cesser leur vacarme. Il reçut comme réponse un coup de poing à la figure donné par Le Bec Bertrand de Pont Glaeres. Il le poussa pour se dégager et allait rentrer chez lui lorsqu'il reçut à la jambe droite un caillou lancé par Trégourès de Kerouer. Jaouen a porté plainte à la gendarmerie qui a ouvert une enquête.
25 octobre : (L'Union Agricole et Maritime)
Ivresse : Jean G. ancien boulanger au Poullou, manoeuvre à Bannalec, le 19 octobre à 18h40, tenait une telle cuite qu'il pouvait à peine marcher. Craignant pour sa sécurité, les gendarmes lui donnèrent le gîte à la chambre de sureté de la caserne, où il put cuver son vin à son aise. Le lendemain, il fut gratifié d'un procès verbal.
Mariage : En l'église de Bannalec, lundi notre ami l'abbé Pérez a donné la bénédiction nuptiale à M. Marcel Hervé, boulevard de la gare à Quimperlé et à Melle Pérez, fille de François Pérez de Kerancolliec, l'agriculteur bien connu. Bien que le temps eut été détestable toute la journée et que planait sur les réjouissances nuptiales, le deuil de M. Léon Hervé décédé la semaine précédente, les noces n'ont pas laissé d'avoir leur caractère traditionnel et breton. On a beaucoup remarqué les chants exécutés pendant la messe, tout en regrettant qu'ils eussent été tous en français. Les repas servis chez Madame Pytavie ont été très appréciés comme il est de coutume dans cet excellent restaurant. Environ 500 convives y ont participé. Nous renouvelons aux jeunes mariés nos très sincères voeux de bonheur et nos félicitations à leurs parents.
NOVEMBRE
1 novembre : (L'Union Agricole et Maritime)
Chien sans faux col : Le 27 octobre à 17 heures, le chien de Françoise du village de Trémeur prenait ses ébats dans un chemin de servitude menant au dit village; Rencontré par les gendarmes en une tenue non réglementaire, Françoise a promis de lui payer un collier.
Lettre anonyme : Une enquête est ouverte par la gendarmerie au sujt d'une lettre anonyme parvenue à la mairie, accusant la veuve S. qui d'après la rumeur publique se serait trouvée en état de grossesse et aurait fait disparaitre le fruit de sa faute. Celle ci nie énergiquement avoir été enceinte.
DECEMBRE
13 décembre : (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé : Audience du 9 décembre : Auto contre voiture : M. Quéméré Joseph, libraire à Quimper, quittait le bourg de Bannalec en auto vers 8 heures du soir. Contrairement au code de la route, il tenait sa gauche. A 800 mètres du bourg, il rencontra une charette attelée de deux chevaux de file et trainant un diable conduite par le jeune Le Beuze. Celui-ci tenait complétement sa droite et était éclairé. Quéméré vint butter dans l'attelage, blessant le cheval de devant et faisant tomber le conducteur sous le limonier qui lui posa le pied ssur l'épaule, occasionnant une luxation de ce membre et une incapacité de travail de 10 jours. Quéméré ne se présente pas à l'audience, il est condamné par défaut à 100 francs d'amende.
Un amateur de gibelotte : Le 9 courant vers 7 heures du matin, Mme Guillou se rendait dans son hangar situé derrière sa maison d'habitation. Dans ce hangar se trouvait son clapier renfermant 5 lapins. Elle eut la surprise de constater qu'un filou lui en avait volé 3. Les soupçons se portent sur un nommé J. qui, absent, n'a pu être interrogé. L'enquête continue.
Vol d'une montre : Lundi 8 décembre vers 16 heures, la jeune Omersine Caplot 12 ans, foraine en ce moment à Bannalec sur la place, s'était introduite chez Mme Even à Moustoulgoat sous prétexte d'offrir de la dentelle. Mme Even ayant refusé, elle partit non sans emporter une montre qui se trouvait sur la table. L'enfant nia d'abord puis finit par avouer. Elle avait, dit-elle, jeté la montre par crainte de son père. Après les perquisitions opérées dans la roulotte de Caplot, la montre n'ayant pas été retrouvée, Caplot père paya à Mme Even, chez M. Côme bijoutier, une autre montre de 70 francs et lui donna ensuite 100 francs. A la suite de ce réglement, la plainte a été retirée.