EÑVORENN BANALEG |
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1915
JANVIER
10 janvier (L'Union Agricole et Maritime)
Humour breton d'un de nos concitoyens prisonniers : Je vais te citer encore quelques-uns de mes meilleurs amis du pays qui sont au camp ici aussi, Kousketfall, Bouetmoc'h et le petit Baraségal, mais malheureusement mon plus intime ami Tamkic, que vous connaissez sans doute, n'a pas été fait prisonnier avec moi. Quant à mon cousin Laou, il se porte toujours bien aussi.
24 janvier (L'Union Agricole et Maritime)
Mort pour la Patrie : Nous apprenons la mort de M. Félix Bourveau tombé glorieuseuient au service de la Franco. Appelé dés le début du mois d'Août 1914, il fut dirigé sur la fronlière belge. Blessé le 27 août il obtint une courte convalescence. Rappelé sur sa demande, il combattit vaillament jusqu'au jou où lui fut faite la suprêm invite. Il était depuis un an, instituteur à Maison blanche en Bannalec. Aimé de tous pour sa bonté, il fut excellent maitre. II ne laisse que des regrets dans ce coin de terre qu'il a tant aimé A tous ceux qui le pleurent , parent ou collègues, notre vive sympathie.
AVRIL
4 avril (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal de Quimperlé, audience du 23 mars : Outrages et ivresse.Marie Josèphe Le Berre, femme Toupin, 43 ans, débitante à Kervinic, en Bannalec, a outragé les gendarmes de la brigade de Bannalec, grossièrement. Ils voulaient lui dresser contravention, pour fermeture tardive de son débit. Elle lança même sa bolée de cidre à la figure du brigadier. De plus, elle se trouvait en état complet d'ivresse. Un mois de prison pour le délit et 5 francs d'amende pour la contravention d'ivresse.
Incendie suspect : Dans la nuit de mardi à mercredi 31 mars au vilage de Kerentrévoux en Bannalec, une chaumière couverte en paille et son étable ont été la proie des flammes. L'immeuble était habité par la propriétaire Louise Coat femme Thaëron. Les pertes s'élèvent d'après elle à 2700 francs, couverte pour 2300 à la Compagnie du Soleil. La femme Thaëron accuse une de ses voisines mais il n'est pas possible pour le moment de suspecter les négations de celle ci.
Vol d'effets : une nomméee Marie Le Doeuff veuve Bourhis de réputation douteuse aurait soustrait le dimanche 21 mars vers 4 heures du matin un paquet d'effets au nommé Le Roux du 11° escadron du train des équipages alors en congés. Ce militaire était entré boire un verre matinal chez Laonet au Moustoir Menec en compagnie d'un nommé Christien. Il y rencontra la femme Bourhis déjà ivre à cette heure. Comme il rapportait chez lui ses effets civils, la "femme de nuit" les lui refit. Elle les a restitués depuis.
Mort de M. Cojan : Nous apprenons la mort à Paris de M. Cojan originaire de Bannalec et sous chef de bureau au ministère de la guerre, Chevalier de la Légion d'Honneur. Nous offrons à sa famille toutes nos condoléances.
MAI
16 mai (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal de Quimperlé, audience du 11 mai : Vol : Marie Véronique Le Doeuff veuve Le Bourhis, 38 ans journalière à Stang Kerbail en Bannalec, a soustrait un paquet d'effets d'habillement d'une valeur de 50 francs que Le Roux avaait oublié dans le débit Laonet à Moustoir Menec. 15 jours de prison.
JUIN
13 juin (L'Union Agricole et Maritime)
Incendie : Réveillée en plein sommeil, vers 2 heures et demie du matin, par une épaisse fumée qui remplissait son appartement, Mme Daniélou, qui tient un cabaret à Ty Nevez Roshuel à 3 kilomètres du bourg, et dont le mari est mobilisé n'eut que le temps de se sauver par la fenêtre avec sa sœur et son jeune enfant encore au berceau. Les pompiers et les gendarmes accourus au son du tocsin se mirent en demeure de combattre l'incendie, avcc l'aide de la population mais Mme Daniélou, dans sa précipitation à fuire, ayant omis d'ouvrir les portes de l'intérieur, on dut enfoncer celles ci à coups de hache, ce qui demanda un certain temps. Quand on voulut pénétrer dans l'immeuble, ii était trop tard ; celui-ci ne tarda pas à devenir la proie des flammes avec tout ce qu'il contenait : mobilier, boissons, céréales, etc. On pu toutefois sauver un peu de linge et mettre à l'abri une vache, qui se trouvait renfermée dans une étable. L'immeuble qui appartient aux parents de Mme Daniélou, d'une valeur de 6.000 fr est assuré à la compagnie Le Finistère. Mme Daniélou est assurée à la même compagnie, mais l'évaluation de ses perles n'est pas encore élablie. On ignore la cause de ce sinistre.
27 juin (L'Union Agricole et Maritime)
Nomination. M. Copin, receveur de l'enregislrement , des domaines du timbre à Rugges (Eure), a été nommé, en la même qualité, à Bannalec , en remplacement de M. Chaton appelé au bureau de Cosne (Nièvre)
Vol d'une vache : Dans la nuit du 21 au 22, une vache a été soustraite Guiban, cultivateur à Kerliver en Bannalec. Cet animal représente une valeur de 200 francs.
JUILLET
18 juillet (L'Union Agricole et Maritime)
Accident : Mlle Joséphine Hascouët au service de M. François Porodo cultivateur à Coatéréac, a fait une chute du haut d'une charretée de foin. Il en résulte, un état comateux, avec crises douloureuses rendant tout mouvement impossible. Les douleurs sont surtout violentes à la nuque et au thorax. Il y a une insensibilité complète consécutive des jambes et du tronc. Aussi le diagnostic précis est impossible, de même le pronostic est réservé, par suite des conséquences fatales, qui pourraient se produire. M. Porodo est assuré à la Compagnie Générale d'assurances contre les accidents
AOÛT
22 août (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal de Quimperlé, audience du 7 août : Coups et blessures : Le 20 juin dernier, le nommé lean .Marie Barzic, 39 ans, domestique de ferme sans domicile fixe né à Concarneau, arrivait chez Madame Le Lann au village de Lan-Pennouez, où cette dernière qui le connaissait de vue lui donna un verre de cidre et une tasse de café. En quittant la maison, le chien de la ferme se mit à aboyer après lui. Barzic voulut le frapper avec un marteau dont il se servait pour casser des cailloux. Mme Le Lann, étant venue sur le seuil de la porte Barzic tourna sa fureur contre celle qui venait de le si bien traiter et lui asséna sur la tête un violent coup de son outil. Mme Le Lann tomba à la renverse perdant du sang en abondance. Le Tribunal condamne cette brute à un an d'emprisonnement. Peine confondue avec celle de 6 mois prononcée par le Tribunal de Lorient le 3 juin 1912 et dont Barzic ignorait l'existence ne l'ayant jamais subie.
Coups : René Le Hénaff, 37 ans, tonnelier au bourg de Bannalec, ne peut pas supporter sa belle fille Marie Le Guen. Le 12 juillet il l'a rouée de coups de pied et de poing et l'a srrée à la gorge. Un mois de prison.
SEPTEMBRE
19 septembre (L'Union Agricole et Maritime)
Coups et blessures : Une femme Toupin, agée de 43 ans, de Kervinic en Bannalec, se plaint d'avoir été battue par un nonmé Pichon, de la Villeneuve en Scaër, comme elle allait vers 19h30 chercher du bois dans une vieille maison servant de débarras. M. Maurice Derrien, domestique à Derréren , invoqué comme témoin par la plaignante n'a rien vu, déclare-t-il
OCTOBRE
24 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
L'aviateur Bourhis : l'aviateur Bourhis écrit à ses parents qu'il vient d'élre promu sous-lieutenant et qu'il est proposé pour la Croix de la Légion d'Honneur. Compliments à la famille de notre éminent compatriote.
Oeuvre des prisonniers de guerre : La commune de Bannalec offre une subvention de 50 fr. D'autre part les familles des prisonniers nécessiteux, ont contribué pour 30fr60. Remerciements chaleureux à tous, et éloges particuliers à ces familles.
DECEMBRE
19 décembre (L'Union Agricole et Maritime)
L'aviateur Bourhis : M. Armand Dayot publie dans le Journal (le Pampolais} fragment d'une lettre qu'on lui a envoyée du front. « Au moment de commencer ma lettre, j'entendis un grand brouhaha dans le centre. Je me lève pour aller voir ce que c'est C'est un aviateur de la N 31 qui revient de la chasse aux Boches ; avec un appareil monoplan. Il a descendu un Albatros qui est venu s'abattre dans la forêt de P tout a fait à l'intérieur de nos lignes. C'est un beau succès. Celui qui vient de l'avoir est un Breton nommé Le Bourhis. Il a réussi à s'approcher à 50 m en-dessous de l'avion boche et lui a lâché une bordée de coups de mitrailleuse jusqu'au moment où il l'a vu s'inclineret tomber en feuille morte. Comme il se tenait toujours en-dessous il a été obligé de s'écarter pour le laisser tomber. Ce qui est le plus épatant, c'est que ce pilote qui est extrêmement modeste a voulu venger son capitaine qui a été tué il y a quinze jours dans une lutte contre deux appareils. Les Boches avaient envoyé des balles dans son réservoir et l'appareil a flambé en l'air. L'observateur, qui était aussi un capitaine, a été projeté en dehors de l'appareil et est venu s'écraser sur le sol. Le pauvre capitaine pilote a flambé comme une torche. Il brulait encore une heure après être tombé. Il avait eu l'instinct de diriger son avion vers nos lignes, de sorte qu'il est tombé juste entre deux tranchées. On a été le chercher pendant la nuit et on les a enterrés tous les deux à T.. . « Les voilà vengés aujourd'hui et par un seul petit appareil alors qu'eux étaient deux contre un. Vous ne sauriez vous imaginer l'accueil qui a été fait au brave petit Breton..