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Bannalec, il y a 100 ans

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1939

1917

JANVIER

21 janvier (L'Union Agricole et Maritime)
Escroquerie : Le jeune Monchicourt qui s'était fait remettre, par une créancière de son oncle, une certaine somme due par celle-ci à son oncle, M. Monchicourt, peintre à Bannalec et qui fit la noce â Paris, est condamné à trois mois et un jour.

MARS

18 mars (L'Union Agricole et Maritime)
Citation tardive : Le Bourhis, sous-lieutenant pilote, escadrille n° 31 : pilote d'une audace et d'une habileté exccptionnalle ; officier d'élite, qui a au plus haut degré le sentiment du devoir et du sacrillce. A ellectué de nombreuses reconnaissances à longue portée et nne cesse, étant seul à bord d'un avion spécial, de donner la chasse aux avions ennemis. Le 8 septembre, a engagé successivement le combat avec trois avions ennemis, tiré sur eux à courte distance 188 cartouches de mitrailleuse et les a obligés à faire demi-tour. Le 10 octobre, a attaqué un autre avion allemand monté par un officier et un sousoflicier et l'a abattu après une courte ligne (avion tombé dans nos lignes) ».

25 mars (L'Union Agricole et Maritime)
Vol : A Kernabat, en Bannalee, ohez .légou, marchand de vaches, jeudi, a été arrêté Corentin Gueroué, 16 ans, précédemment domestique à Tromao, en Le Trévoux, chez Mme veuve Le Noc. Ce morveux, avait dimanche dernier vers 14 heures, profité de ce que sa maitresse soignait le bétail de la ferme pour lui enlever 370 francs de billets dans l'armoire. Delà il s'était rendu chez les époux Jégou auxquels il affirme avoir remis cet argent. Ceux-ci nient et une perquisition est demeurée infructueuse. Quant à Guéroué, il est au bloc.

MAI

6 mai (L'Union Agricole et Maritime)
Incendie : Au village de Trémeur, le 1" mai, vers minuit une épaisse fumée et une lueur de flamme provenant de la toiture de chaume, se répandit dans la maison de Mme veuve Peron. Elle se leva aussitôt et appela ses voisins, Ceux-ci, dont MM. Thersiquel et Capitaine accoururent. Tous les efforts furent vains et on ne put sauver que le bétail. Le préjudice est estimé à la somme de 4 000 francs et l'assurance de l"Urbaine monte à 3450 francs.

13 mai (L'Union Agricole et Maritime)
Flagrant délit de vagabondage : Guillanine-Jean-Marie Hervet, 24 ans, a plus de prénoms que de sous vaillants, bien qu'il ait à maintes reprises taché de s'en procurer par vol. C'est ce qu'il a avoué à la maréchaussée, curieuse de ce qu'en gare de Bannalec, il voulait prendre, à lœil, le train de Lorient. Comme il n'a pas travaillé depuis un mois, on lui a trouvé de l'ouvrage à l'hôtel de la rue de Brémond d'Ars.

Incendie : Le 9 mai à 13h50 le tocsin sonnait au bourg, annonçant que le feu avait pris à Kerguyader. C'était dans une maison d'habitation appartenant à Mme Lijour pendant son absence à la foire. Le feu a dévoré la maison couverte en chaume, tout le grain, une partie du mobilier. Un veau de 6 mois est resté sous les décombres. Le préjudice est estimé 7.000 francs et couverte à l'Abeille pour 10.500 francs

JUILLET

15 juillet (L'Union Agricole et Maritime)
Coups : Mme Péron, débitante et épiciére à Loge Nahennec ne veut pas que l'eau sale remonte dans sa fontaine. Aussi lorrsque que .Mme Marc, ménagère à Maisoneuve Kerniol vint au lavoir de Corbée faire sa lessive le mercredi 4 juillet, vers 9h30, elle monta sur un talus et avec un rateau, elle essaya de faire couler une partie de l'eau dudit lavoir. Mme .Marc aurait saisi le rateau dont les dents aurait déchiré son gilet. Mme Péron descendit dans la prairie de C;orbée, où elle aurait été poussée par Mme Marc. En tout cas, il y aurait eu une peignée et Mme Marc se plaint d'avoir été à moitié étranglée.

22 juillet (L'Union Agricole et Maritime)
Succès scolaire : M. Gourmelin du cours complémentaire est admis à l'école normale. Félicitations

Vol d'un plant et de bois vert : Le jeudi 12, M. A. Boëdec, commerçant à Bannalec, entendit dans la soirée, étant dans un champ à proximité du bourg, des coups de hache. Il se dirigea du côté d'où venait le bruit et surprit la Jeune Jeanne C.. . qui à l'aide d'une serpe coupait un plant d'accacia vert sur le talus du champ. Ce ne serait pas la première fois que cette jeune fille commet de telles déprédations.

Un pochard : Maximilien Lacroix, 59 ans, raccommode les chopines. Il ne tient pas à ce qu'elles soient trouées, estimant qu'en fait de trou celui qu'il a sous le nez est un peu là . C'est ce qu'il a expliqué aux gendarmes mercredi, vers 17 heures.

AOÜT

5 août (L'Union Agricole et Maritime)
Chien sans muselière : Le chien du Rumérou ne sait pas lire les arrêtés préfectoraux. Sans cela, il apprenait la prolongation du port de la muselière, jusqu'au 15 septembre. Si du moins son maître le lui avait dit, aussi donc ! Pauvre chien ! et ce qu'il s'est fait attrapper, tout comme ses confrères de Kerskllpon, et de Lancéou en Scaër. Ce dernier était venu déjeuner à Kerskiippon. Mais au lieu des sklippo attendus, il n'a récolté, sur un papier gouvernemental qu'une description peu flattée de son individu : « il est,y dit-on, jaune sale. Va te laver mon vieux !

12 août (L'Union Agricole et Maritime)
Chasseur chassant chasser : sans permis, à l'accoutumée, le 6 août, à 16h30, quand les gendarmes curieux voulurent connaître d'où il venait et comme on dit " dont il allait ». Il venait tout simplement de retomber dans le petit péché mignon qui a déj à valu, au vieux chapelier François Monchicourt quelq|ues explications orageuses avec la justice, mais qui vu son âge seraient sans résultats nocifs pour lui.

19 août (L'Union Agricole et Maritime)
Ivresse publique : Michel Nélias avait grand soif le 15 août bien que le temps fut plutôt frais. Vers 14h les gosses du bourg lui firent bon cortège jusqu'au violon. Il se répandit en paroles vaines contre les gendarmes qui éprouveront sans doute possible la grande colère des amis et ministres que Michel Posséde à la Chambre.

SEPTEMBRE

2 septembre (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé : Un qui n'aime pas les gendarmes.Véritablement Michel Nélias n'a pas de chance. Il avait quitté Paris pour venir faire sa campagne électorale en Bretagne, car il doit, parait-il, se présenter, dans notre arrondissement comme candidat aux élections législatives. Voulant mettre en pratique ses idées égalitaires, il allait de ferme en ferme mettant au service des cultivateurs qui avaient pénurie de chevaux, un cheval qu'il avait trouvé dans un champ du côté de Nizon. Il l'avait attelé à un manège au Trévoux, Le tribunal du Quimperlé lui dit que cet acte constituait un vol et le condamna à quelques mois de prison. Cette fois, il proféra à l'égard des honorables gendarmes de Bannaloc quelques épithêtes énergiques qui constituent, sans doute, un outrage, ce qui l'amène pour la seconde fois devant le tribunal de Quimperlé. Mais que les gendarmes se tiennent sur leurs gardes car Néiias pourrait les dénoncer à son grand ami Paul Painlevé, ministre de la guerre. Le tribunal tenant compte sans doute de ce que Nélias est un grand inventeur, (en effet une indiscrétion nous a permis d'apprendre qu'il met au point un aréoplane qui est appelé à révolutionner l'aviation) l'a condamné seulement à un mois de prison : Défenseur Me Fournis.

Chasse : François Monchicourt n'a pas eu la patience d'attendre que la chasse soit ouverte pour se livrer à son sport favori. Comme il a déjà eu l'honneur de se présenter devant les honorables magistrats de Quimperlé, il n'a pas jugé utile, cette fois de répondre à la convocation que l'huissier lui avait adressé. 50 centimes d'amende par défaut.

Vol de bois : La jeune Jeanne C. a coupé à l'aide d'un serpe un plant d'accacia sur le talus d'un champ appartenant à M. Boedec, négociant à Bannalec. Elle est acquittée comme ayant agi sans discernement et remis à ses parents. Défenseur : Me Fournis

16 septembre (L'Union Agricole et Maritime)
Ivresse féminine : Hélène a 57 ans et aime vider les pots. Elle chantait le oidre et la goulie, le 12 septembre 1917, à 17 h., dans le bourg de Bannalec. Elle s'est tue, sur l'injonction des gendarmes.

OCTOBRE

14 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
Une brute : Jacques Tallec, 57 ans, journalier, à Kerguillerm ivre comme toute la Pologne, a porté à sa fille Françoise un coup de bâton au-dessus de l'œil droit, lui occasionnant une grave blessure. La mère voulant défendre sa fille a été obligée de s'enfuir devant les menaces de Jacques.

accident grave : Mardi soir, au retour de la foire de Bannalec, le jeune cheval attelé au char-à-bancs, de Mme Rannou, femme du sympathique employé de la Mairie de Quimperlé, s'effraya, à 200 mètres de la gare de Rannalec, au bruit d'une scierie. Mme Rannou fut projetée, hors de la voiture, et eut la jambe droite fort abimée. On craint la nécessité d'une intervention chirurgicale.

Ivresse publique : Marie-Olive Pont femme Cren, marchande ambulante, 26 rue de Brest, à Rennes, née à Cléder a été trouvée le Il Octobre, à 14 heures, sur la place de la Mairie gesticulant et vociférant . Contravention !

21 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
Citation : Notre concitoyen, René Goalec, soldat d'infanterie, a mérité les distinctions suivantes : {Ordre de la Brigade) a assuré son service de coureur avec beaucoup de zèle, malgré de violents bombardements. (Ordre de la Division) : Modèle des agents de liaison. Dans la période du 3 au 8 mai 1917, a rempli volontairement, plusieurs missions particulièrement difficiles et dangereuses, sous des bombardements. — Grand Quartier Général : La médaille militaire a été décernée à Le Goalec, avec cette mention : Soldat modèle. Le 11 août 1917, s'est offert spontanément, pour assurer la liaison entre des unités, séparées par une zone très violemment bombardée et balayée par les mitrailleuses ennemies ; n'a réussi dans sa tentative qu'en livrant un combat personnel où il a témoigné du plus beau courage. Deux fois cité à l'ordre de la Division et de la Brigade. Pour prendre rang du 17 août 1917. La présente nomination comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec palme. Toutes nos félicitations à notre compatriote l

Encore un chapeau : Jeudi dernier, vers 7 heures, François Monchicourt, le sympathique chapelier cherchait un lièvre pour avoir du castor. Malheureusement, on le sait, Monchicourt professe un grand mépris pour les permis de chase. résultat ...

28 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
Convocation : Yves-Jean-Marie Monchicourt qui commit l'an dernier une petite escroquerie de 265 frs. 12 centimes, au préjudice d'une dame de Rosporden, doit résider aux environs de Brest. On le réclame à la prison...

Violation de domicile : Michel Nélias, le candidat à la députation que maints; exploits nous ont fait connaître vient d'ajouter de nouveaux arguments à sa profession de foi. Le 21, vers 18h Mme Quéré, de l'Isle, se trouvait dans sa prairie, quand sur le chemin un camion-auto vint à s'embourber. L'un des conducteurs leur ayant demandé des outils, pour se tirer d'affaire, cette dame s'empressa de le satisfaire. Nélias qui passait par là la traita de p... de g... Vers 23 heures, il fit irruption dans la ferme, claquant les portes et essayant de monter au grenier, par une échelle appliquée le long du mur. N'ayant pu y réussir, il poussa une charrette pour atteindre la fenêtre. Sa tentative étant infructueuse, il entra dans la maison, saisit Mme Quéré à bras le corps, lui porta de nombreux coups de pied, de poing, lui déchira ses habits et lui fit de multiples égratignures. Thomas Bizet, domestique au bourg, prévenu par Mlle Quéré, accourut, accompagné de MM. Angel et Hémon. Ils réussirent à maîtriser le forcené, non sans que M. Bizet n'en prit lui aussi pour sa part. Il porte des contusions à la tête. Nélias gardé à vue a été remis à la gendarmerie. Il prétend ne se souvenir de rien. Sa place ne serait-elle pas à St-Athanase ? Disons que par la même occasion, Nélias écope d'un procès-verbal, pour ivresse. Il en avait attrappé un autre deux jours avant, en plein bourg de Bannalec pour le même motif à 18 heures.

NOVEMBRE

25 novembre (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal correctionnel de Quimperlé : violation de domicile : Michel Nélias répond aujourd'hui des injures qu'il adressa le 21 octobre, â Mme Quéré, de l'Isle, et de la violation de domicile dont il se rendit coupable chez cette même dame. Nos lecteurs ont eu connaissance de ces faits dans le numéro du 28 octobre. Nous constaterons simplement que si des élections générales avaient lieu eu 1918, Michel ne serait pas candidat, car pendant deux ans il devra tresser des chaussons de lisière. Défenseur Me Fournis.

Chasse : .Jeudi 18 le grand chapelier de Bannalec, François Monchîcourt cherchait du castor sur le dos des lièvres. Comme il n'a pris aucune licence, le Tribunal lui octroie 6 jours d'emprisonnement qu'il ne fera pas étant septuagénaire. Non vraiment ce n'est pas la peine de dépenser l'argent d'un permis l

19 novembre (L'Union Agricole et Maritime)
Accident : Un enfant de 7 ans, René-Laurent Toupin, le 7 novembre, conduisait le manège d'un broyeur d'ajonc. Un banc de fer lui saisit le pantalon et le conduisit dans l'engrenage. Il eut une fracture des deux cuisses et une entaille dans l'abdomen. Transporté à l'hôpital de Quimperlé, il y mourut deux jours après, dans de grandes souffrances.

DECEMBRE

30 décembre (L'Union Agricole et Maritime)
Plaque de bicyclette : Jérôme pédale sans souci du décorum de sa bicyclette. Or les gendarmes y veulent un certain ornement, comme qui dirait une plaque et Jérôme s'en I... . Depuis qu'il a rencontré les gendarmes, le jour de Noël à 14 h. il a changé d 'idée.

Les chiens recommencent : le 25 décembre, à 16h45, le chien de Loretta, revêtu de son bel habit blanc et noir s'en allait au bourg acheter une plaque de collier, car sa maîtresse avait oublié de lui en mettre une dans son soulier de Noël. Les gendarmes lui ont fait observer, non loin de chez lui, que les boutiques étaient fermées ce jour là.

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