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Bannalec, il y a 100 ans

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1939

1913

JANVIER

16 janvier (L'Union Agricole et Maritime)
Braconnier : Gouiffès Jean Marie, taupier demeurant à Rosporden, est un braconnier incorrigible, bien que manchot du bras droit. Plus de 12 condamnations pour chasse ornent déjà son casier judiciaire. Surpris en action de chasse sans être muni d'un permis les 17 et 29 novembre 1912, le tribunal a joint ces deux affaires et l'a condamné à une amende de 50 francs. Le fusil dont il était porteur a été confisqué.

23 janvier (L'Union Agricole et Maritime)
Acte de sauvagerie : M. Canu, médecin à Bannalec, sortant de chez lui pour aller voir un malade, fut étonné de ne pas voir son chien l'accompagner. Le croyant malade il regarda la niche où il se trouvait, mais fut bien surpris de voir que la pauvre bête avait reçu trois coups de couteau. Ne sachant sur qui porter ses soupçons, il a porté plainte à la gendarmerie qui a ouvert une enquête pour découvrir l'auteur de cet acte de sauvagerie .

Vol : M. Boëdec Anatole, marchand de vins à Bannalec, était en affaire au débit Troadec. Pendant ce temps un habile filou profita de lui enlever de sa voiture un caoutchouc et une paire de gants qui s'y trouvaient. M. Boëdec qui estime son préjudice à 93 fr 50 et ne sachant sur qui porter ses soupçons a déposé une plainte à la gendarmerie qui a ouvert une enquête pour découvrir l'auteur de ce vol.

30 janvier (L'Union Agricole et Maritime)
Vol : Lijour Yves, entrepreneur, à Bannalec, a un chantier situé au Verger à 400 mètres environ du bourg. Lundi dernier 27 courant, son contr-maître, vint le prévenir que des malandrains avaient visité le chantier, et avaient fait main-basse sur les cordes servant à maintenir les échaffaudages. Lijour se rendit sur les lieux pour vérifier les faits, il constata la disparition de 21 cordes, d'un marteau et d'une truelle, le tout d'une valeur d'une quinzaine de francs. Ne sachant sur qui porter ses soupçons, il a déposé une plainte à la gendarmerie qui a ouvert une enquête.

FEVRIER

6 février (L'Union Agricole et Maritime)
Délit de pêche : Les gendarmes de Bannalec, en tournée dans la commune ont surpris Sinquin Alain, meunier à Roshuel, s'adonnant aux plaisirs de la pèche et l'ont gratitié d'un procès-verbal pour pèche en temps prohibé.

16 février (L'Union Agricole et Maritime)
Enfant noyé : Un enfant de quatre ans, le jeune Hélias habitant avec ses parents à Roshuel jouait avec un petit camarade du même âge au bord du ruisseau extraordinairement grossi par les pluies des jours derniers. En glissant il tomba à l'eau et fut entraîné par le courant. Son jeune camarade courut aviser le père, mais malgré son empressement, ce dernier ne put retrouver son fils accroché à un arbrisseau, qu'à une certaine distance du lieu de l'accident. Le pauvre petit ne donnait plus signe de vie et fort malheureusement, personne ne put lui donner les soins qui auraient peut-être pu le ramener à la vie, le corps étant encore chaud quand il fut retrouvé.

MARS

2 mars (L'Union Agricole et Maritime)
Grave accident : Un grave accident est survenu au nonmé Boëdec Henri, ouvrier à la scierie mécanique de M. Fiche, mécanicien au bourg de Bannalec. Un quart d'heure environ avant la fin de la journée, Boëdec, malencontreusement laissa s'échapper une planche dans la roue du volant à vapeur, qui en un tourniquet lui fracassa la tète. On craint pour ses jours. Il travaillait à la ferme du Quilio en Bannalec où il est soigné. Sa femme et ses enfants habitent Kermerour en Bannalec.

Pélèvement d'échantillons : Le commissaire de police de Quimperlé s'est rendu ces jours derniers à Bannalec, où il a prélevé divers échantillons, entre autres de lait, destinés à être soumis à l'analyse.

9 mars (L'Union Agricole et Maritime)
Mort accidentelle : M. Henri Boëdec l'ouvrier scieur de long blessé à la scierie mécanique de M. Fiche, qui travaillait au Quillio en Bannalec est mort dans la nuit du 5 au 6 courant après une longue agonie. Il laisse une veuve et deux enfants audessous de 16 ans l'un travaille comme apprenti tailleur de pierre chez Sinquin à Kersclippon en Bannalec, l'autre plus jeune est à l'école. Sa femme a droit à une rente par la compagnie d'assurance de l'employeur.

La jeunesse de Bannalec : Il n'est certes pas de commune dans l'arrondissement où l'on sait s'amuser aussi sainement et aussi savamment qu'à Bannalec. A l'instar de Paris nous aurons aussi notre théâtre en petit pied. Que diable, un Breton vaut bien un Parisien ! Nous vous le prouverons d'ailleurs en fait de théâtre au lundi de Pâques prochain jour choisi par la Jeunesse de Bannalec pour l'inauguration de son théâtre. Voici quelques mots sur cette soirée théâtrale suivie de bal qui promet d'avoir le plus grand succès. Elle débutera par un épisode de 1870, Les Francs-Tireurs de Belfort, drame patriotique en 3 actes. Joué par 16 acteurs de Bannalec. Notez que les principaux rôles seront jouéspar MM.Cuziat, A. Corne, Baffet, Texier, Rio, Guillou et Monchicourt, qui soyez en sûrs sauront se mettre à la hauteur de leur tâche. Et nous espérons que des communes d'à côté la jeunesse débrouillarde y viendra nombreuse et profitera de l'essor donné par la Jeunesse Bannalecoise. Et bientôt l'on ne dira plus : « Il n'y a que Paris pour s'amuser. » Nous invitons de tout coeur la jeunesse des environs de vouloir bien assister au début du succès de ce théâtre qui s'annonce sous les meilleures augures et qui aura lieu salle Gorgeu. Nous en donnerons dans un prochain numéro le programme détaillé. Pour vous prouver encore que l'on s'occupe sérieusement à Bannalec, nous vous dirons qu'après cette pièce nous en avons déjà une autre de préparée : Le Forgeron de Chateaudun, pièce patriotique en 5 actes pour laquelle nous nous sommes assurés le concours de trois demoiselles de La Chorale de Quimper. Il nous est déjà arrivé pour l'execution de cette pièce 6 costumes prussiens, dee nombreux uniformes militaires et de somptueux décors.

13 mars (L'Union Agricole et Maritime)
Vol : Kerhervé Louis, cultivateur à Kerprimas, a porté plainte contre Prigent Marie-Jeanne domestique de ferme sans domicile fixe, qui lui aurait soustrait une robe en drap bleu d'une valeur de 15 fr. environ. Sur mandat d'arrêt de monsieur le Juge d'Instruction de Quimperlé, les gendarmes de Bannalec ont mis cette dernière en état d'arrestation et l'ont transférée à la maison d'arrêt de Quimperlé.

Mort accidentelle : Lundi soir vers 6 heures le petit Guillou âgé de 20 mois et dont le père, maçon, travaille actuellement aux environs de Paris, s'amusait derrière la maison de M. Yves Le Dœuff' route de Rosporden, lorsqu' à un moment donné il tomba dans un trou qui contenait une certaine quantité d'eau et d'immondices. Retiré, le pauvre petit qui fut soigné par Madame le Dœuff, expira peu après. Le petit Guillou était le plus jeune de huit enfants.

20 mars (L'Union Agricole et Maritime)
Grande soirée théâtrale et dansante : Comme nous l'avons annoncé dans un précédent numéro la jeunesse de Bannalec pour persévérer dans la réputation qu'elle s'est faite d'être la plus joyeuse de tout l'arrondissement, organise une soirée récréative au profit du bureau de bienfaisance de la commune. C'est lundi 24 mars prochain que les artistes Bannalecois nous donneront une nouvelle preuve de leur savoir. C'est ce soir là qu'ils nous maintiendront sous le charme de leur talent, dans l'extase que procurent les paroles patriotiques. Pendant ces quelques heures, il vous semblera vivre les heures pénibles de 1870, les cauchemars du comte de Cernay, capilaine français. Il vous semblera voir le lieutenant A. d'Héricourt, de célèbre mémoire, revenu avec son fougueux amour patriotique sous les traits charmants de M. Come Bertrand. Vous verrez l'espion allemand sous les plausibles apparences d'un marchand de drap, puis après d'un envoyé militaire, quémandant les faveurs et les plans de combats des trop crédules français. Le père Barnabé, le tailleur patriote, par ses boutades françaises saura réveiller en vous le franc rire qui distingue la jeunesse.. . et la France !

Les Francs-Tireurs de Belfort, drame patriotique en 3 actes : 1° acte : Atelier du père Barnabé, 2° acte, Trahison, 3° acte, Exécution à la prison d'Aix. DISTRIBUTION DES ROLES MM. Le comte de Cernay, capitaine : A. Guziat ; A. d'Hérieourt, lieutenant : B. Gôme ; Barnabé, tailleur : F. Rio ; Won Wennann, espion allemand : Jh. Côme ; Grandcœur, sergent : A. Guillou ; La Giberne, caporal : A. Baffet ; Legris, soldat : L. Monchicourt ; Aristide, fils de Barnabé : A. Monchicourt Philippe, ouvrier tailleur : Ch. Hervé ; Désiré J. Jégou ; Guillaume, gardien : Hélias ; Herman : A. Goapper ; Tambour : Pitavie ; Butiner, gardien allemand : Tressard.

Avant le 1° acte : La petite dame du Métro, M. A. Guziat. Entre le 1° et le 2° , Monologues : Mlle Emma, Marche des petits soldats, xylophoone, M. Pitavie. Entre le 2° et le 3°, chansonnette : M. A. Texier. ; La veillée de 1870 : Mlle Jane. ; Les deux mendiants d'amour, duo, MM, Cuziat et Jh Come ; Polka des concerts, xylophone, M. Pitavie ; chansonnette, M. A. Texier, le Polin breton. ; Bal à grand orchestre. : Prix des places : réservées, 1 fr. 50 ; première 1 fr. ; deuxièmes, 0 fr60 ; enfants, 0 fr 20. Salle Gorgeu. Rideau à 7 h. 30.

27 mars (L'Union Agricole et Maritime)
Foot ball : Dimanche dernier la première équipe de l'U.S Pont-Avennaise s'est rendue à Bannalec pour matcher avec l'équipe de l'U.S Bannalecoise. La partie jouée avec beaucoup d'amitié s'est terminée à l'avantage des Pont Avennais qui triomphèrent par 3 buts à 2. L'équipe Bannalecoise renforcée de quelques bons joueurs de la région fut un peu handicapée du fait de n'avoir jamais joués ensemble. Remarqué la belle partie fournie par le Bannalecois Rospabé jouant en première au Stade Port-Louisien. Les Pont-Avennais firent une belle partie. Leur jeu de passes fait avec précision fut très remarqué des connaisseurs. A noter l'excellent arbitrage de M. François Cadoret, de Riec, qui fut juste et impartial.

Dénonciation calomnieuse : Un nommé Hamon, habitant route deRosporden à Bannalec, est depuis quelque temps sujet à des crises assez fréquentes de delirium tremens. Dans ses crises qui sont de plus en plus violentes, Hamon, dont la surexcitation est extrême, inspire des craintes sérieuses et pour lui-même et pour son entourage aussi par mesure de sécurité sa famille le tient elle enfermé dans sa chambre. Trompant la surveillance dont il est l'objet, il parvint, dans le courant de la semaine dernière, à enlever la chaînette qui maintenait fermés les volets de sa chambre, et ayant revêtu l'uniforme de pompier de son fils, il enjamba la fenêtre et sortit Sa famille, qui s'aperçut aussitôt de sa fuite, parvint à le calmer et à le décider a réintégrer sa chambre. Une lettre anonyme parvenue ces jours derniers au parquet de Quimperlé informait que Hamon était séquestré par sa famille. Une enquête ouverte par les soins de la gendarmerie de Bannalec, réduisit à néant les accusations portées par la lettre anonyme contre la famille Hamon dont l'honorabilité est parfaitement établie et qui jouit de l'estime de tout le monde à Bannalec.

30 mars (L'Union Agricole et Maritime)
La soirée théâtrale : Bien avant l'heure fixée pour la levée du rideau une foule gaie et bigarrée emplissait la salle de spectacle Gorgeu. Quand le rideau fut levé, on aurait pu dire comme à Paris : tout Bannalec est là ! Oui tout Bannalec y était, le Bannalec qui aime à rire à s'amuser, le Bannalec joyeux à qui sied si bien maintenant les amusements sains et instructifs, imprégnés d'amour patriotique. Je ne ferai l'éloge d'aucun acteur en particulier, ce serait une injustice, car tous se sont montrés également aptes au rôle qui leur avait été assumé dans la pièce « Les Francs-tireurs de Belfort », ils ont su incarner les personnages de leur rôle d'une manière qui fut, à juste titre, très goûtée du public. De l'avant-scène jusqu'aux bancs les plus éloignés les bravos éclatent frénétiques et nourris. Quand au rôle de « comique » confié à M. Texier, il fut joué avec un savoir et un flegme qui fera garder à M. Texier le surnom bien séant de Polin Breton. M. Pitavie a innové à Bannalec un nouvel instrument de musique appelé xylophone duquel il a su faire sortir des airs de valse et de polka très applaudis du public. N'oublions pas les demoiselles Jane et Emma qui ont bien voulu se déranger de Quimper pour faire ouir aux Bannalecois des monologues patriotiques récités avec une.emphase et une mimique, qui dénotent chez elles une verve géniale et une mémoire étonnante. J'aime à espérer que les bravos qu'on leur a prodigués, de l'accueil qui leur a été fait par les notabilités de la commune leur feront conserver un bon souvenir de Bannalec et qu'elles y reviendront à pareille occasion. A tous les acteurs et organisateurs de cette mémorable soirée, j'adresse, au nom de tous les spectateurs satisfaits, mes sincères vœux d'encouragement et de persévérance et je souhaite vivement qu'ils multiplient le nombre de ces soirées qui obtiendront toujours le meilleur accueil et le plus grand succès, le Rêve des artistes !

Arrestations : Des gendarmes de Bannalec porteurs d'une contrainte par corps, ont arrêté Pérez Jean 21 ans, né à Scaër, manœuvre demeurant au bourg de Bannalec, qui avait été condamné par le tribunal de simple police de Bannalec, pour ivresse, à payer à l'Etat la somme de 18,88 fr montant d'une amende et frais du jugement. Pérez, après que lecture de la contrainte lui a été faite par les gendarmes, a demandé à s'acquitter et son patron ayant versé au percepteur le montant de la condamnation, Pérez a été aussitôt remis en liberté.

Bernard Jean-Marie, 54 ans, scieur de long à Bannalec, est débiteur envers l'Etat d'une somme de 30 fr. N'ayant pas acquitté sa dette, il a été mis en état d'arrestation et conduit à la maison d'arrêt pour y purger une contrainte par corps d'une durée de 2 jours.

AVRIL

17 avril (L'Union Agricole et Maritime)
Arrestation : Le Bleis Charles 44 ans ouvrier menuisier à Bannalec est débiteur envers l'Etat d'une somme de 22,53 fr. Ne s'étant pas acquitté de sa dette il a été mis en état d'arrestation et conduit à la maison d'arrêt de Quimperlé pour purger une contrainte par corps d'une durée de deux jours..

MAI

1° mai (L'Union Agricole et Maritime)
Arrestation : Le Heurt René 35 ans, ouvrier maçon à Bannalec, condamné le 7 janvier 1913 à 6jours de prison pour ivresse manifeste, a été mis en étal d'arrestation et conduit à la maison d'arrêt pour purger sa peine.

4 mai (L'Union Agricole et Maritime)
Aviation : Nous sommes heureux d'apprendre à nos lecteurs quie notre compatriote Jean Bourhis du Guernic, vient de passer d'une façon remarquable son brevet de pilote aviateur. Entré le dernier dans sa série, il a été breveté le premier. Ses camarades ont cassé chacun pour deux mille francs environ de bois, notre compatriote, Bourhis, au bout de 6 semaines seulement d'un entraînement assidu, s'en est tiré avec 14 fr. 15 de casse. L'école Blériot à Bue en fut « épatée », aussi l'Aéro ne lui a pas ménagé ses éloges. Il y avait de quoi, car le temps fut particulièrement détestable pendant son apprentissage au cours duquel il s'est montré d'une prudence extrême et d'un courage invincible. Et maintenant il est Aviateur ! le premier du pays breton ! A lui désormais de montrer à la France que le courage du breton-aviateur égale celui du breton marin, qui n'est plus à démontrer. De nos mers furibondes nous sommes les dompteurs, pourquoi de notre ciel azuré ne serions nous pas les aigles ?... M. Bourhis compte voler à Bannaler vers le 22 juin prochain à l'occasion de l'inauguration des nouveaux groupes scolaires. C'est par milliers que se compteront ce jour là. les spectateurs qui viendront de toutes les communes environnantes, c'est par milliers également que s'envoleront les Bravos à l'adresse de notre ami aviateur Jean Bourhis. Nous lui souhaitons de tout cœur Bonne chance ! Et prochain retour.

Accident de travail : M. Jules Pouliquen, âgé de 66 ans, domestique chez Mme Guillou à Kerlaronnet, en Bannalec, a eu le pied gauche écrasé par une grosse bille de bois qu'il s'apprêtait à hisser dans une charette. Il a reçu les soins de M. Coignat, docteur à Bannalec..

29 mai (L'Union Agricole et Maritime)
Vol : Dimanche dernier, le Beuze Pierre, journalier au bourg de Bannalec se disposait à revêtir ses effets de dimanche, ne fut pas peu surpris de constater que la poche de son gilet avait été soulagée de 3 pièces de 5 fr. qui s'y trouvaient. Le Beuze qui a des soupçons sur un ex-pensionnaire de la maison où il se trouve a déposé une plainte à la gendarmerie qui a ouvert une enquête.

JUIN

8 juin (L'Union Agricole et Maritime)
:Arrêté du Maire : Le Maire de la commune de Bannalec, chef-lieu de canton, considérant qu'il est de l'intérêt de tous que les dliférents marchés soient passés aux lieux et places spécialement, affectés et désignés à cet effet pour chaque nature de marchandises. Qu'en eflet, il va de soi, que si des marchands se rendent sur la voie publique et dans les chemins détournés au devant des cultivateurs ou autres personnes qui conduisent et apportent aux marchés des volailles vivantes ou mortes, gibier, beurre, œufs, etc.,., pour les acheter avant leur exposition aux places destinées à l'étalage, c'est dans le but évident de s'en rendre acquéreurs à un prix inférieur à celui du jour. Considérant que cette façon d'agir est de nature à porter préjudice à tous les vendeurs et en particulier aux cultivateurs. D'autre part, considérant que la demande n'est pas toujours proportionnelle à l'offre et que dans certains cas même la première dépasse de beaucoup la seconde et que dans ce cas l'accaparement fait hors du champ de foire ou marché, de ces denrées ou objèts, a pour résultat inévitable de priver la population de certaines provisions composant l'élément principal de sa nourriture. Arrête : il est fait défense à tout regrattier ou autres personnes quelconques d'aller sur la voie publique et chemins détournés au devant des cultivateurs ou autres qui conduisent et apportent aux foires et marchés des volailles vivantes ou mortes, gibier; beurre, œufs, etc., pour les acheter avant leur exposition aux places destinées à l'étalage. MM. les adjoints, conseillers municipaux et commandant de gendarmerie sont chargés de l'exécution du présent arrêté. Fait en mairie de Bannalec le 27 mai 1913. Le Maire. Signé : TANGUY

12 juin (L'Union Agricole et Maritime)
Grandes fêtes : Le dimanche 22 Juin courant, aura lieu à Bannalec, l'inauguration des nouveaux bâtiments scolaires qui viennent d'être construits aux deux écoles du bourg. A l'issue de la cérémonie aura lieu un grand banquet populaire par souscription, sous la présidence de M. J. Chàleil, préfet du Finistère. On peut se procurer des cartes (prix, 3 fr.) à la Mairie de Bannalec. A cette occasion, la municipalité de Bannalec organise de grandes fêtes comportant un numéro sensationnel : la première exhibition, dans notre département, de l'unique finistérien qui soit actuellement titulaire du brevet de pilote aviateur, M. Jean Le Bourhis, originaire de Bannalec même. M. Le Bourhis a bien voulu réserver à ses compatriotes la spectacle de ses premières prouesses aériennes. Sa qualité de bannalecois bretonnant suffira à elle seule pour attirer à Bannalec une foule considérable de toutes les communes environnantes. Voici le programme détaillé des réjouissances de la journée du 22 juin. 9 h. 1/2. Course de vélos (internationale). Parcours, 18 kilomètres.1° prix, 25 f'r. ; 2° 10 fr. ; 3° 5 francs. Une prime de 5 francs au poteau. 10 h. 1/2. Rassemblemenl sur la place de la Mairie ; départ pour la gare. 11 h. 9.A la gare, réception de M. le Préfet du Finistère et des autorités. 11 h. 25. Inauguration des nouveaux bâtiments à l'école des garçons et à l'école des filles. 11 h. 45. Remise de la médaille commémorative aux anciens combattants de 1870-71. Midi. Banquet populaire, par souscription, sous la présidence de M. J. Chalell, préfet du Finistère (Prix de la carte, 3 francs). A partir de 2 h. 1/2 du soir, au terrain d'aviation, situé aux dépendances de Kervinic {vieille route de Scaër) match de foot-ball. 3 heures. Départ des autorités pour le champ d'aviation. Vers 4 heures. Aviation par le Bannaleccois Jean Le Bourhis, pilote aviateur breveté de l'Aéro-Club, sur monoplan Blériot. 8 heures. Place de la Mairie, bal champêtre. 9 h. 1/2. Retraite aux flambeaux ; conduite des étrangers à la gare. 10 heures. Grand bal populaire, à l'école des filles. Prix d'entrée, 0 fr. 50. La Municipalité ne répond pas des accidents qui pourraient survenir pendant les fêtes.

15 juin (L'Union Agricole et Maritime)
Affaire de coups : Une enquête est ouverte par la gendarmerie de Bannalec relative à une alfaire de coups échangés entre les frères André d'une part et les frères Brod de l'autre.

19 juin (L'Union Agricole et Maritime)
Arrivée de Le Bourhis : Fidèle à sa promesse d'apporter à la fête de dimanche prochain une note absolument inédite, le jeune aviateur bannalecois Le Bourhis a tenu à régaler ses compatriotes d'une série de vols qu'il accomplira dimanche après-midi au cours des réjouissances, et a atterri, à cet effet lundi soir à 8 h10 au milieu d'une aflluence considérable qu'on peut évaluer à 600 personnes. Parti de Tours samedi matin à 6 heures avec une passagère Mme Guillery dont le mari est également pilote aviateur de l'école Blériot, Le Bourhis a filé à une vitesse de 120 kilomètres à l'heure jusqu'à Saumur où il a atterri à 6h35, Après avoir fait à son appareil quelques petites réparations insignifiantes, il a repris son vol à 7h du soir pour atterrir à Nantes avant 8 heures. Après avoir projeté de reprendre son vol dès 5 heures le dimanche matin, Le Bourhis, en raison de difficultés soulevées par le locataire du champ sur lequel il avait atterri, et qui lui démandait une somme de vingt francs à titre" de dommages-intérêts, ne put reprendre les airs qu'à quatre heures du soir seulement. Le Bourhis atterrissait à Lorient à 8 h1/4 après une escale à Vannes pour faire de l'essence. Les promeneurs lorientais regagnant leur domicile dimanche soir aperçurent, peu après 8 heures un gigantesque oiseau se dirigeant rapidement vers la ville. La nouvelle d'un aéroplane en vue se répandit comme une traînée de poudre et bientôt un foule nombreuse de lorientais se pressait sur le champ de manœuvre du Faouidic où l'on supposait que l'atterrissage allait avoir lieu. L'aéroplane évoluait au-dessus de Lorient semblant chercher son point d'atterrissage. L'aviateur voyant le terrain de manœuvre garni de spectateurs alla atterrir, dans d'excellentes conditions, au polygône de Garnel. Reprenant la voie des airs lundi soir à 7h45 avec sa passagère, Le Bourhis dont le ronfiement du moteur signalait le pasage de l'aéroplanè au-dessus de Quimperlé peu après huit heures, atterrissait dans d'excellentes conditions à 8 h. 10 à Bannalec au milieu d'une foule enthousiaste qui fit à Le Bourhis èt à sa compagne une chaleureuse ovation.

Arrestation : Bernard François, maçon, au bourg de Bannalec, est redevable envers l'Etat d'une somme de 19fr08. N'ayant pu s'acquitter de sa dette il a été mis en état d'arrestation et conduit à la maison d'arrêt de Quimperlé pour y puger une contrainte d'une durée de deux jours.

22 juin (L'Union Agricole et Maritime)
Accident : Marie Toulgoat, au service de M. Yves Nabat, cultivateur à l'Eglise-Blanche en Bannalec, a des contusions nombreuses et douloureuses particulièrement de la région lombaire, courbatures et douleurs augmentées par la palpitation, provenant d'uno chute de voiture en confectionnant une charretée de foin. Le docteur Coignat, de Bannalec, pourra se prononcer sur la durée de l'incapacité temporaire dans 15 jours. M. Nabat est assuré à la C" Générale d'assurances contre les accidents.

Pigeon voyageur : M. Burel Louis propriétaire à la Boissière en Bannalec a recueilli chez lui un pigeon voyageur, portant sur une patte un anneau d'argent avec les inscriptions suivantes : R. P. et Nu et les numéros 12 et 89. Il le tient à la disposition de son propriétaire.

26 juin (L'Union Agricole et Maritime)
Fêtes d'inauguration : Les fêtes d'inauguration annoncées par nos derniers numéros se sont déroulées au milieu d'une affluence considérable. Dès le matin la coquette petite ville avait revêtu un air de grande fête et le drapeau tricolore llottait â presque toutes les habitations. De bonne heure, les rues s'emplissent de monde, car les trains du matin ont déjà amené à. Bannalec un nombre respectable d'étrangers qui attendent l'heure où doit commencer à se dérouler la première partie du programme. Bien que le ciel s'obstine à rester couvert dans la matinée, il apparaît cependant comme certain qu'une belle journée se prépare. A neuf heures ont lieu les courses de bicyclettes qui donnent les résultats suivants : 1° Lemasson de Brest ; 2°, Huiban, de Lorient ; 3° Pustoch de Quimperlé ; 4° Giquel de Bannalec. A l'issue de ces courses, M. Tanguy maire de Bannalec remet aux combattants de 1870-71 la médaille commémorative. A 10h1/2, un cortège se forme sur la place de la Mairie pour aller à la gare à l'arrivée de M. Chaleil, préfet du Finistère, qui arrive à 11 heures. Après l'arrivée du train et les présentations à la gare, le cortège se rend aux écoles pour l'inauguration des nouveaux bâtiments scolaires. midi 15 a lieu le banquet populaire par souscription sous la présidence de M. Chaleil. Au Champagne plusieurs discours sont prononcés. Dans l'après-midi, un match de football mettait aux prises la jeune Société de Bannalec fondée depuis deux mois à peine et l'Association Sportive Quimperloise ; cette dernière a gagné facilement malgré l'ardeur et l'entrain des jeunes Bannalecois. La fête de Bannalec qui, comme nous l'avons dit, avait attiré de tous les environs une foule considérable, eut été des plus réussies si un accident stupide n'était survenu pendant un essai tenté par l'aviateur avant l'heure fixée pour le vol en public. Vers deux heures l'aviateur bannalecois, désireux de mettre parfaitement au point son appareil, voulut faire un vol d'essai et réussit d'ailleurs à prendre l'air dans les meilleures conditions. Il fit deux ou trois fois le tour du champ d'aviation à la grande satisfaction des personnes venues là à cette heure pour assister au match de football. A l'atterrissage, l'appareil légèrement incliné sur la droite vint toucher terre trop brusquement et eut son train d'atterrissage complètement faussé son hélice cassée ainsi que plusieurs pièces de bois de l'armature. Le Bourhis eut lui même le bras droit contusionné et dut aller à Bannalec où un premier pansement lui fut fait chez un docteur de l'endroit. Le pauvre aviateur était complètement démonté par l'accident qui venait de lui arriver et il le prenait d'autant plus à cœur que ce fâcheux contre temps, l'empêchait de voler dans son pays d'origine au milieu des siens et d'une foule qui s'était dérangée uniquement pour assister à ses vols. Le clou de la fête de Bannalec a été ainsi manqué. Le Bourhis pense pouvoir remettre sous peu en état son appareil et exécuter à Bannalec les vols rendus impossibles par son accident de dimanche. Quelques indiscrétions nous permettent même de supposer que d'ici peu il prendra part à des fêtes d'aviation qui doivent se donner dans les environs. Nos meilleurs souhaits accompagnent le jeune aviateur bannalecois.

Accident : M. Louis Stanquic, cultivateur à Kerguillerme Allam en Bannalec, s'est fracturé la deuxième phalange du médius droit. Le Docteur Coignat, à Bannalec lui a prescrit plusieurs jours de repos. M. Stanquic, est assuré à la Compagnie Générale d'assurances contre les accidents.

JUILLET

16 juillet (La Dépêche de l'Ouest) avec l'aimable autorisation du CGF
Bannalec n'a rien à envier aux autres villes du département. Bannalec a la bonne fortune d'avoir le premier aviateur finistérien, et un aviateur véritable, un passionné de tous les sports, un homme qui ne craint rien, qui veut aller haut, qui veut voler et qui vole à la perfection. Depuis 15 jours, ses concitoyens assistent presque tous les soirs à ses randonnées aériennes. Son grand oiseau lutte à l'envi avec les martinets, au-dessus des champs et des prés. Ah! si Bourhis était l'habitant d'une grande ville, s'il avait possédé une fortune, à quels exploits ne se serait-il pas livré! Samedi, il prend la voie des airs sur son appareil, remis à neuf, et se rend aux fêtes de Quimperlé où il accomplit des prouesses. Il rentre le lendemain soir à Bannalec sur son monoplan plein de fleurs, lesquelles ont pris la place de la petite passagère qu'il avait amenée de Paris lors de son retour au pays. Aujourd'hui, pour rehausser la Fête nationale, et aussi beaucoup pour faire plaisir à ses concitoyens et surtout à son ancien patron, il a réalisé, malgré un fort vent, des vols superbes: vols en spirales, virages de toutes directions, départs et atterrissages nombreux, gracieux et aisés. Bourhis a conduit son appareil à sa guise, lui faisant accomplir des vols à sa fantaisie. La gaie population de Bannalec, qui l'aime cordialement, lui a témoigné son affection en lui faisant porter, par Mlle Marcelle Guziat, un fort joli bouquet. Il a été porté en triomphe, au champ d'aviation, sur les robustes épaules des pompiers.

AOÛT

21 août (L'Union Agricole et Maritime)
Grave accident de motocyclette : Mercredi dernier, après avoir quitté la foire de Bannalec, M. Coulouarn, agent d'assurances, filait en moto sur Kernével ; ayant dépassé ce bourg avant d'arriver à la Grande Boissière, il descendait à une pelite allure la pente douce qui aboutit au terrible tournant de la route de Kerlouann qu'il méconnaissait presque, il ne put virer assez vite et sa moto alla s'écraser contre le talus. Par un hasard miraculeux M. Coulouarn n'eut que des contusions peu graves, sauf complication, aux jambes et aux bras. Un cycliste M. Cochennec de Quistinnic le suivait, il le fit conduire en voiture à Rosporden ou il fut pansé par le docteur Richard qui lui a prescrit un repos de 15 jours provisoirement. Inutile de dire que Coulouarn est assuré contre tous ces accidents. On ne compte plus les accidents survenus à cet endroit, il y a quelques années un commerçant de Bannalec faillit mourir étoufté dans une mare voisine où sa voiture avait versé. Depuis on se tait et nul ne songe à avertir d'une façon très visible les voyageurs, personne encore n'y ayant trouvé une mort immédiate.

24 août (L'Union Agricole et Maritime)
Incendie : Mardi dernier, un incendie s'est déclaré dans un bâtiment couvert en chaume situé à Kernoal en Bannalec. Ce bâtiment mesurant 16 mètres de long, divisé en deux maisons, l'une servant d'habitation, l'autre de débarras, une écurie et un petit hangar ont été la proie des flammes. Malgré les efforts des personnes présentes, le tout a été consumé. Les pompiers venus sur les lieux n'ont pu que noyer les décombres et préserver une meule de paille située à quelques mètres du foyer de l'incendie. Les causes du sinistre sont demeurées jusqu'ici inconnues. La gendarmerie a ouvert une enquête. Marc Valentin, locataire des immeubles incendiés estime son préjudice à 2000 francs couvert par une assurance. Le propriétaire, M. Calvez du Trévoux subit une perte de 2500 fr. également couverte par une assurance.

28 août (L'Union Agricole et Maritime)
Rixe : Joseph Le Lan, de Kerhont et Bourhis, débitant à la Croix-Verte, en Bannalec, s'étant pris de querelle, en sont venus aux mains. Le Lan qui a été un tant soit peu malmené, s'est fait délivrer un certificat par le docteur Le Stunf, de Quimperlé, et a porté plainte à la gendarmerie, qui a ouvert une enquête.

SEPTEMBRE

17 septembre (La Dépêche de l'Ouest) avec l'aimable autorisation du CGF
Un forain brûlé vif : M. Baptiste Brieuc, forain, propriétaire de balançoires, s'était rendu à Bannalec à l'occasion des fêtes qui avaient lieu ces jours-ci. Dans la nuit du lundi au mardi, vers deux heures du matin, le cri; « Au feu ! » retentit. On accourut et l'on constata que le feu se trouvait dans la roulotte de M. Brieuc, sur la place de l'Eglise. Le propriétaire, qui en ce moment se trouvait seul dans la voiture, fut retiré inanimé. Transporté chez M. Baffet, le docteur Coignat, appelé, ne put que constater le décès. M. Brieuc portait sur le corps quelques brûlures, mais on doit probablement attribuer le décès à l'asphyxie. On ignore les causes de l'incendie. Un chien, qui se trouvait dans la roulotte a été complètement brûlé. De la voiture et de son contenu, il ne reste que les quatre roues et la plate-forme.

18 septembre (L'Union Agricole et Maritime)
Roulotte incendiée : M. Jean Baptiste Brieux, forain, propriétaire de balançoires, s'était rendu à Bannalec à l'occasion des fêtes qui avaient lieu ces jours-ci. Dans la nuit du lundi au mardi, vers deux heures du matin, le cri : « Au feu ! » retentit. On accourut et l'on constata que le feu se trouvait dans la roulotte de M. Brieu, sur la place de l'Eglise. Le propriétaire, qui en ce moment se trouvait seul dans la voiture, fut retiré inanimé. Transporté chez M. Baffet, le docteur Coignat, appelé, ne put que conslater le décès. M. Brieu portait sur le corps quelques brûlures, mais on doit probablement attribuer le décès à l'asphyxie. On ignore les causes de l'incendie. Un chien, qui se trouvait dans la roulotte a été complètement brûlé. De la voiture et de son contenu, il ne reste que les quatre roues et la plate-forme.

OCTOBRE

16 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
Arrestation : Le Bacon Jean-Marie, 30 ans, étant en état d'ivresse, causait du scandale dans le débit Trégourez à Bannalec. Les gendarmes prévenus par un cycliste se mirent à sa recherche. Sommé d'exhiber ses papiers, il acceuillit, les représentants de la force publique par une bordée d'injures et de menaces. Vu son état de surexcitation il fut conduit à la chambre de sûreté de la caserne et ensuite transféré à la maison d'arnêt de Quimperlé.

Vol de sacs : Jeudi dernier, vers 9 heures, Y. Le Bris, de Kerlec en Bannalec, se rendait en compagnie de son domestique, dans un de ses champs pour y prendre des pommes de terre qu'il avait arrachées la veille, mais il fut bien surpris, en y arrivant, de voir que sur 34 sacs qu'il avait ramassés, 32 avaient été vidés et les sacs emportés. Ne sachant, sur qui porter ses soupçons, Le Bris a déposé une plainte à la gendarmerie qui a ouvert une enquête.

19 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
Arrestation pour vol : Madame Coatsaliou, de Moustoulgoat, en Bannalec, a été l'objet d'un vol de deux jupons, dans la journée de mardi dernier. Le lendemain elle déposa une plainte à la gendarmerie et fit savoir que la voleuse se trouvait au bourg de Bannalec et en possession des objets soustraits. Appréhendée par les gendarmes, elle déclara se nommer Tanguy Marie-Jeanne, veuve Richard. Trouvée en possession d'un jupon en molleton bleu qu'elle tenait enveloppé dans son tablier, elle reconnut l'avoir pris dans une maison située sur le bord de la route de Scaër, non loin de Bannalec. Comme on lui demandait ce q u'elle avait fait du deuxième, elle répondit l'avoir vendu pour la somme de 2 francs ù une personne dont elle ignorait le nom. La veuve Richard a été aussitôt arrêtée et conduite à. la maison d'arrêt à Quimperlé.

23 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal de Quimperlé, audience du 21 octobre : Un violent. Le Baccon Jean Marie, 30 ans, journalier sans domicilie fixe dont le casier judiciaire est orné de 20 condamnations n'aime pas les gendarmes. Invité, le 12 octobre courant, par le brigadier Fleury de Bannalec à lui faire connaître son identité il s'y refusa et lui dit en grinçant des dents : « N'insistez pas où je fous mon poing sur la ligure ». Pour sa défense le prévenu déclare : J'étais ivre ; c'est encore une bonne chose que je ne l'ai pas frappé ! » Il n'en récolte pas moins 2 mois d'emprisonnement et 5 francs d'amende pour la contravention connexe d'ivresse.

30 octobre (L'Union Agricole et Maritime)
Domestique indélicat : Depuis quelques temps, Pustoch Charles de Kerlec en Bannalec, s'apercevait qu'on lui dérobait du foin et du bois. Ayant des soupçons sur son domestique Durand, il pril le parti de le surveiller. Jeudi dernier, après son souper, Durand s'en allait chez lui à Keransquer en Bannalcc également. Puslooh qui le suivait à distance le vit rentrer dans un champ lui appartenant et se trouvant à 100 mètres environ du village. Au bout de 10 minutes, le domestique reprit la roule de son village, son patron le rejoignit alors et constata qu'il venait de lui voler un sac de betteraves, Il fut contraint de revenir à la ferme avec son larcin, où M. Le Bris, adjoint au maire constata le délit. Pustoch a porté plainte â la gendarmerie qui a ouverl une enquête. Durand reconnaît le délit de vol de betteraves mais nie être l'auleur des vols de foin el de bois

Acte irréféchi : Lundi dernier, M. Basseau mécanicien à Lorient, revenait de Bannalec, vers 5 h. 1/2 du soir conduisant une voilure automobile. A l'embranchement de la roule de Melgven, à 3 kilomètres 500 environ du bourg de Bannalec, il reçut en pleine ligure, une pomme, lancée avec violence, d'un champ voisin. Arrêtant sa voilure, il se dirigea du côté d'où la pomme avait élé lancée. Il trouva, cachés derrière un talus, un jeune homme el une jeune fille. Leur ayant demandé lequel des deux avaient lancé la pomme, ils protestèrent tous de leur innocence el désignèrent comme étant l'auteur un homme rampant parmi des choux qui étaient à proximité. L'ayant rejoint, M. Baisseau, lui demanda son nom. li dit s'appeler Péron Louis, mais n'ayant pas, dit-il, eu l'intention d'atteindre la victime. Plainte a élé déposée à la gendarmerie qui enquête.

NOVEMBRE

23 novembre (L'Union Agricole et Maritime)
Nouveau Docteur : M. Victor Rinée récemment reçu docteur en médecine, vient de s'installer à Bannalec. Il remplace le docteur Canu récemment décédé. Nous lui souhaitons la bienvenue

Accident : Le 10 novembre, un assez grave accident arriva près de la gare de Bannalec. L'automobile du général de Langle de Cary stationnait au bord de la route. Un jeune cheval, attelé à une voilure qui descendait la côte assez rapidement, en prit subitement peur. Un choc se produisit. Il occasionna de sérieuses avaries à l'automobile et de douloureuses blessures aux deux campagnards qui se trouvaient dans la voiture. On parvint à maîtriser la bête el l'on s'expliqua. L'accident n'aura aucune suite, un arrangement amiable ayant été conclu entre les propriétaires intéressés.

Violences légères : Anna Belleguic, femme Christien, habitant à la Roche en Bannalec, conduisait ses bètes aux champs lorsque Nerzic, garçon de ferme, qui chargeait du fumier dans une charette, voulut l'empêcher de passer. Celui ci la bouscula et la fit tomber sur la tète, alors qu'elle tenait sur ses bras son enfant âgé de 12 mois, ni l'un ni l'autre n'eurent de mal. Nerzic proféra également des menaces contre la femme Christien. La gendarmerie enquête.

DECEMBRE

4 sécembre (L'Union Agricole et Maritime)
Tribunal de Quimperlé, audience du 2 décembre : Le 17 novembre dernier le nommé Nerzic Jean, 31 ans, domestique au, vilhige de la Rochee, en Bannalec, a fait rouler à terre, en la poussant parce qu'elle l'avait traité de voleur, Mme Christien son ancienne patronne. Elle avait sur les bras son petit garçon de 12 mois ; mais fort heureusement ni elle ni l'enfant n'eurent aucun mal. Les meilleurs renseignements ont été fournis sur l'inculpé qui s'en tire avec 6 jours de prison avec sursis. Défenseur, M° Bot.

Bourhis .lean-Marie, âgé de 36 ans, journalier sans domicile lixe est un professionnel du vol. Condamné par le tribunal de Quimperlé en avril 1913 à un mois de prison pour avoir dérobé une guide, il s'est fait repincer ià Bannalec le 30 novembre dernier en flagrant délit de vol de 2 pantalons et d'un gilet au préjudice du fossoyeur. Il s'entend condamner à trois mois el 1 jour d'emprisonnement.

7 sécembre (L'Union Agricole et Maritime)
Arrestation : Mercredi dernier; la femme Guillou, ménagère à Pont Taro en .Bannalec, s'absentait vers 9 heures du matin, pour se rendre dans un champ situé à 150 mètres environ de son habitation. Une demi-heure plus tard quand elle rentra chez elle, la femme Guillou constata qu'une jupe en molleton bleu, suspendue à un clou, avait disparu. Portant ses soupçons sur une femme habillée à la mode de Kernével et qu'elle avait vue rôder aux alentours, elle en fit part à la gendarmerie qui se mit aussitôt à la recherche de cette femme. L'ayant rencontrée près du village de Pont-Glaérès et l'ayant interpellée sur son identité, elle déclara se nommer Prigent Marie-Jeanne, journalière, sans domicile fixe. Lui ayant fait connaître les soupçons qui pesaient sur elle, celle-ci reconnut avoir dérobé la jupe et l'avoir vendue pour la somme de 2 fr. 50 Elle a été arrêtée aussitôt et conduite à la maison d'arrêt de Quimperlé.

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