Bannalec

EÑVORENN BANALEG

Logo

Les recensements

1836
1846
1856
1861
1866
1876
1881
 
1886
1891
1896
1906
1911
1926
1936
 
1823
 

Ce document inédit transmis par Daniel est une "photographie" de Bannalec en 1823 réalisée par M. Guillaume CANEVET. Né à Guiler sur Goyen (29) le 5 avril 1789, il devient Vicaire à Lesneven de 1813 à 1817. Curé à Bannalec de 1817 à 1847, il meurt à Quimper le 24 novembre 1853.

Recensement effectué par M. Guillaume CANEVET, Curé de Bannalec en 1823

Voici le résultat, par trèves ou sections, du recensement de 1823. La trève du Bourg s’étendait au Nord jusqu’à Moustoulgoat, à l’Est jusqu’à La Grange, au Sud jusqu‘au Cosquer, à l’Ouest jusqu’à Stang-Uhel. Cette ceinture de villages autour du centre comprenait 196 habitants. Ce centre lui-même en avait 370, y compris Kermérour.

Voici un recensement par corps de métiers qui piquera peut-être votre curiosité. Il date de 1823. En tête viennent :

Les débitants de boissons aubergistes et cabaretiers. Ils s’appelaient : Julie Boyer, également débitante de tabac, Louis Stanquic, Bertrand Féo, Jacques Gourmelin, Jean Baptiste Baffet, La Veuve Laurent, Mathieu Rospabé, Gilbert , Charles Le Bourc’his, Henry Boutet, Henry Guillou, André Le Guyader, Jean Toulgoat , Jacques Fourmentin, Joseph Le Louarn. C’est la quinzaine bien comptée !

Venaient ensuite les tailleurs, au nombre de cinq : Joseph Gilbert, Guillaume Guével, Antoine Soufflès, Fiacre Le Noc, Yves Derrien

- Les sabotiers n’étaient que quatre au bourg, mais la campagne en avait davantage : François Berthelot, Yves Robin, Joseph Le Louarn et Yves Harnay

Voici des métiers qui ne sont exercés que par deux artisans.

- les maréchaux-ferrant se nommaient : Jean Toulgoat et Charles Le Bec
- les cordonniers : Claude Morvan et Jean-Marie Crépier
- les bouchers : Christophe Le Talec et Christophe Tiberus
- les revendeurs (je traduis par commerçants ) : Louis Le Moal et Marie Le Guyet.

Enfin les professions suivantes n’avaient qu’un seul représentant :

un chapelier : Francois Boutier
un charpentier: Etienne Rigardin
un cantonnier: Francois Rolland
un épicier : Yves Le Guen
un fournier : Guillaume Guernalec
un « fruitier » (marchand de fruits ?) : Noel Olivier
une ouvrière ( ?) : Veuve Monchicourt.

Pas de boulanger ni de menuisier, ni de charcutier, ni de perruquier. Dans les carrières libérales on trouvait :

un notaire : Samson Guyho, maire
un juge de paix : Guillaume Guyho
un greffier : Joseph Le Gallou
un huissier : Jean-Louis Guignon
un receveur : Pierre Nellart
un commis à cheval (?) : Paul Chardon

Pas de médecin ni de pharmacien.

M.Canevet, après le recensement du bourg, fit celui de Trébalay en commençant à Meilh ' n Abad et en finissant aux villages de Kermingam et Kergaron deux noms presqu‘oubliés au profit de Trébalay qui les a supplantés. Il y compta 374 habitants. Très peu de noms de familles occupant les villages de cette trêve en 1823 s'y retrouvent aujourd'hui. Il y a toutefois quelques exceptions et M. Canevet mentionnait déjà des Capitaine à Keromnès, des Kerhervé à Koayou, des Le Naour et des Guernalec à Lannon, des Guyader à Kerskouarneg, des Dérout à Kermingam

Le village de Trémeur donnait alors son nom à la trève actuelle de l'église Blanche, englobant le territoire compris entre la ligne Korbe-loge an Navennou à l'est et Locmeya-Kerrouz à l'ouest; C'était la section la plus peuplée de la paroisse avec ses 640 habitants. Nous y relevons quelques noms de famille les mêmes aujourd'hui qu'en 1823 des Le Bris à Kerroz, des Beuze à Penhoat, des GCouriault du Quilioc'h au Quillio, des Talec et des Féou à Tremeur.

La trêve de Saint-Cado, alors limitée à l'ouest par une ligne allant de Lety à Kercarnic, à l'est par les frontières de Mellac et au Sud par celle du Trévoux, avait 629 habitants. Sauf erreur, un seul nom de famille est demeuré le même dans le même village celui de Talec à Kerandeun

Les limites de la trêve de Sainte-Anne passaient par les villages de la Croix-Courte, Kerbail, Kerc'hoz, Menek, Loj-Louarn, Kerleg, Bugnet, Pontellec, Kersudal, Garnel, Koator, Sainte-Anne et Quimerc'h. On y dénombrait 438 habitants. Tous les noms de famille ont changé dans les villages de cette trêve, sauf à Pontellec où nous trouvons comme alors des Massé.

La section de Saint-Jacques allait de Kervadiou à Kerchuz, de Kerchuz à Kersklippon et de Kersklippon à Louzoueg. Elle ne comptait que 397 hahitants. Saint-Iacques même, qui est aujourd'hui un petit bourg n‘avait que quatre foyers. Les Guillou étaient déjà à Kerberoned, les Kerzanet à la Roche, les Sinic à Koatglaz et les Le Noc à Kervadiou.

Enfin la trêve de Saint-Mathieu allait de Kergallig à Botlann, de Botlan à Kereren, de Kereren au Verger. On y comptait 591 habitants, avec des Le Gall à Kerankalvez, des Le Naour à Koatlosket, des Le Gall et des Tanguy à Keramer, des Le Roy et des Le Naour à Rumerou, tout comme de nos jours. -

Le chiffre de la population de Bannalec, notait M. Canevet, était de 4363 à la préfecture, 4200 à l‘Evêché et dans son recensement à domicile il ne decouvrit que 3595 habitants plus 200 immigrants depuis la mise en coupe du bois de Quimerc’h.

Que de changements dans la paroisse sur une période de 130 ans ! Le chiffre de la population s’est grossi. Dans les limites de 1823 l’agglomération actuelle n’est pas loin de ses 2.000 habitants. Les professions ont changé. Certains métiers ont disparu comme les tisserands qui étaient au nombre de 16 en 1823, les chapeliers, les commis à cheval, les fourniers. Par contre, aujourd'hui’hui, que de commerçants en tous genres ! Les 15 débits de boissons de 1823 sont devenus 81 sur l'ensemble de la commune.

Sur l'ensemble du territoire les noms de famille connus en 1823 sont demeurés généralement les mêmes. Voici pourtant des noms qui semblent avoir disparu : Maubert, Beaupré, Gesnoin, Le Guerc'h, Mériadec, Noblet, Landamy, Dallour, Frippot, Boezedan, du Breil de Rays, Compté, Vernet, Passereau, Chauvel.

Peu de noms bretons.

Ligne