EÑVORENN BANALEG |
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Alain Le Guiffant
28 août 1678
Quimperlé (Finistère, France) 1678-1682 AN P / 1699
[p. 468 à p. 469]
Cleiziou
[p. 468]
Déclaration et dénombrement des maisons et héritages qu’Alain Le Guiffantbmari d'Isabelle Le Caraour sa femme demeurant au village de Cleiziou autrement Kerangac paroisse de Bannalec tient et possède prochement et roturièrement du roi notre sire sous le ressort de la juridiction de Quimperlé aux charges et devoirs ci après déclarés, laquelle déclaration ledit Le Guiffant fournit et présente au roi devant messire Guillaume Dondel, Chevalier Seigneur de Pendreff, conseiller du roi au parlement et maître ordinaire en sa chambre des comptes de sa majesté donnés au camp devant Ypres le dix neuvième mars dernier mil six cent soixante dix huit pour la réformation des domaines de Saint Brieuc, Cesson, Gouelo, Lannion, Quimper, Quimperlé, Carhaix, Chateaulin, Gourin, Concq Fouesnant, Rosporden, Chateauneuf du fou, du Huelgouet et Landelleau et à messieurs les juges de la dite cour et siège royal de Quimperlé pour satisfaire aux ordonnances de messieurs les commissaires du huitième juin dernier mil six cent septante huit publiés aux prones des grandes messes des paroisses du ressort de la dite cour rorale de Quimperlé, lesquels héritages consistent c’est à savoir
Le dit lieu et village de Cleiziou contenant sous maisons couverte d’ardoises, écurie, jardin, aire à battre, cour, puits, courtil et issues, sous bois cinquante cordes en fond de terre chaude quinze journaux et quinze cordes et
[p. 469] demi de terre froide, huit journaux deux cordes et un tiers de corde et sous prés 3 journaux et cinquante cordes. Le dit lieu et héritage ci dessus donnent à l'orient sur les terres du village de Corbé, au midi sur le chemin menant de Quimerch à Queranquelven, à l'occident sur les terres du village de Queribin et au nord sur les terres du village de Saint Lucas et échus à la dite Carraour de la succession de Pezron Le Carraour son père décédé il y a vingt deux ans et auquel ils étaient aussi échus de la succession d'Yves Le Carraour son père décédé il y a cinquante ans et sur lesquels est due au roi de cheffrente par chacun an et mois de janvier trois deniers monnois, un mel de froment et un mel d'avoine et outre foi et hommage, loddes et rentes quand le cas y escheem, laquelle présente déclaration, le dit déclarant présent devant nous notaire royaux de la cour de Quimperlé soussignant affirme véritable et à tout ce que dessus affecte et hypothèque les dits héritages, fruits et revenus d'iceux pour sur le tout être procédé suivant les ordonnances royales et coutume de ce pays avec pouvoir à maître son procureur au dit Quimperlé chez lequel il fait élection de présenter la dite déclaration devant messieurs les commissaires en requérir acte pour icelle être reçue et enrollée dans le papier rentier et réformation du domaine du dit Quimperlé et pour ce qu'il l'a ainsi voulu, nous à ce faire et tenir, l'avons condamné par le jugement de notre dite cour sous le sceau d'icelle et le signe de maître Mathurin Bonnier à rerequête du dit Guiffant affirmant ne savoir signer, fait et consenti au dit Quimperlé en l'étude de Lohéac, ce jour vingt huitième d'août avant midi mil six cent septante huit.
Par sentence de messieurs les commissaires insérée au 4° volume des sentences , folio 275, la déclaration a été reçue à la charge de la foi, hommage et rentes et lodes et rachat de suivre la cour et moulin du domaine de ce pays, à la recette du dit domaine au jour et terme de Saint Michel en septembre de chacune année, six deniers monnoie, un mel de froment, un mel d'avoine et un denier pour géline.